Les avions de guerre turcs bombardent la ville kurde d’Efrîn, au nord de la Syrie.
Plusieurs civils ont été tués et de nombreux autres blessés.
Les attaques de la Turquie touchent non seulement les Kurdes, mais aussi les Assyro-Chaldéens, les Arabes et toutes les autres composantes de la population d’Efrîn.
L’agression de la Turquie contre la population d’Efrîn est un crime contre l’humanité, identique à ceux commis par Daesh
Mener une opération militaire contre une entité par laquelle on n’est pas menacé est un crime de guerre
Les avions de guerre turcs ont visé une centaine de cibles dans la région d’Efrîn, y compris des zones d’habitation civiles. Au moins 6 civils ont été tués et 3 combattants kurdes des YPG/YPJ (un homme et deux femmes) sont tombés dans les bombardements de l’aviation turque. On compte par ailleurs de nombreux blessés.
Ces bombardements aériens menés avec l’aval de la Russie ont commencé samedi 20 janvier à 16 heures. 72 avions de combat ont visé le centre d’Efrîn et les districts de Cindirêsê, Reco, Shera, Shêrawa et Mabeta, ainsi que le camp de réfugiés de Rubar qui abrite près de 20.000 déplacés internes. N’ayant pas réussi à entrer dans Efrîn par la voie terrestre, l’armée d’invasion turque et ses bandes terroristes ont tenté d’effrayer la population d’Efrîn dans le but de la contraindre à se déplacer dans les zones contrôlées par la Turquie et ses alliés.
Depuis 7 ans, la Syrie est embourbée dans une guerre internationale qui a fait des centaines de milliers de morts et jeté des millions de personnes sur les routes de l’exil. Après que les forces de Daesh aient été chassées de tous leurs fiefs en Syrie, principalement grâce au combat mené par les Kurdes, on a pu espérer que cette guerre se termine enfin. Mais l’espoir vient d’être anéanti par l’Etat turc et son Président Recep Tayyip Erdogan, ainsi que ses alliés, Al Qaeda (Heyet Tahrir El Sham) et l’Armée Syrienne Libre. Cela veut dire un nouveau conflit meurtrier qui va plonger la région dans un chaos renouvelé et une crise humanitaire internationale. Ce type d’opération est qualifié d’occupation par le droit international.
Ni le Canton d’Efrîn, ni les autres cantons kurdes de Syrie n’ont jamais attaqué ou menacé d’attaquer la Turquie. A l’inverse, la Turquie n’a cessé de menacer ces régions contre lesquelles elle a mené des attaques sporadiques au cours des dernières années. L’offensive que mène actuellement la Turquie constitue une “attaque contre un Etat souverain”, une occupation de son territoire et une agression sans fondement contre sa population civile.
• Nous appelons les peuples et toutes les forces démocratiques à manifester leur solidarité avec les Kurdes et les autres composantes de la population d’Efrîn, et à condamner l’invasion génocidaire de la Turquie.
• Nous appelons les Nations Unies, la communauté internationale et la coalition anti-Daesh à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette agression qui menace la vie de centaines de milliers de personnes.
• Nous appelons le Conseil de Sécurité des Nations Unies à agir rapidement pour mettre en place des zones de sécurité au nord de la Syrie. Cela apportera une solution à la crise syrienne, dans le cadre d’une protection internationale.
• Nous appelons la communauté internationale à briser son silence qui légitime les graves violations des droits humains résultant de ces attaques.
Conseil Démocratique Kurde en France