Alors que l’occupation israélienne mène une terrible offensive génocidaire dans la bande de Gaza depuis plus de 200 jours, la répression contre les soutiens au peuple palestinien se développe de manière sans précédent en France. Ces derniers jours, un nouveau cap a été franchi. La semaine dernière, une conférence sur la Palestine organisée par LFI a été interdite à Lille, plusieurs militant·es et personnalités (comme Rima Hassan, Sihame Assbague, Anasse Kazib ou encore Mathilde Panot) sont convoqué·es par la police dans le cadre d’enquêtes préliminaires pour « apologie du terrorisme », le responsable syndical CGT Jean-Paul Delescaut condamné à un an de prison avec sursis pour un tract sur la Palestine et ce n’est que la partie la plus visible de la politique répressive menée par le gouvernement français.
D’innombrables manifestations et réunions publiques sont interdites, des centaines de procédures pour « apologie du terrorisme » ou « incitation à la haine » sont en cours, des campagnes médiatiques délétères assimilant scandaleusement « antisionisme » et « antisémitisme », des menaces de dissolution contre des organisations propalestiniennes et des condamnations infamantes se sont multipliées ces derniers mois.
Mais ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Depuis de nombreuses années, le mouvement de solidarité avec la Palestine est attaqué par le gouvernement et des soutiens à l’extrême droite israélienne à l’image des politiques répressives contre la campagne de boycott d’Israël ou la dissolution du Collectif Palestine Vaincra en 2022 qui a été suspendue par le Conseil d’Etat mais dont la lutte judiciaire pour l’annulation du décret de dissolution est toujours en cours.
Ces attaques contre les soutiens au peuple palestinien doivent être comprises comme des atteintes à nos libertés fondamentales, en particulier la liberté d’expression et d’association. Face à cette situation, nous avons la responsabilité de développer la solidarité avec le peuple palestinien pour mettre un terme au génocide en cours à Gaza et d’être uni·es contre la répression. En ce sens, les organisations de Toulouse appellent à se rassembler samedi 27 avril à 14h à la sortie du métro Jean Jaurès.
Premiers signataires : Act Up Sud Ouest, Action Antifasciste Tolosa, AFPS, Attac, Bagarre, BRIC, CGT 31, Cimade, Collectif Palestine Vaincra, Collectif Populaire contre l’extrême droite, Comité de soutien à la Palestine, Comité Vérité & Justice 31, Extinction Rebellion Toulouse, FSU 31, INSA en lutte, Le Poing Levé Toulouse, LFI 31, Libre Pensée 31, Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire, Mouvement de la Paix 31, MRAP 31, NPA 31, NTA Rajel ?, PCOF 31, PG 31, Pride Radicale, POI, Révolution Permanente, Secours Rouge Toulouse, Solidaires 31, Solidarité Palestine Toulouse, Toulouse Anticra, Union Étudiante Toulouse, Utopia 56