source image : casa-nova
19 décembre 2014 (Organisations pro israéliennes)
Une dizaine militant-e-s de la campagne BDS à Toulouse diffusent un tract s’élevant contre le commerce avec les entreprises israéliennes impliquées dans les territoires palestiniens occupés. D’abord près de la boutique Orange de la place Wilson, pour dénoncer le partenariat Orange - Partner Communication, puis devant Séphora pour dénoncer la vente des produits de l’entreprise coloniale Ahava.
Un huissier de justice mandaté par la LICRA prend des photos et récupère le tract.
17 janvier 2015 (Commando sioniste, police)
Une dizaine de la campagne BDS à Toulouse diffusent un tract dans l’espace public à la sortie du métro Balma Gramont. Ils ont apporté un panneau disant :
"Comme nous avons condamné les massacres commis cet été,
nous condamnons les assassinats politiques et antisémites commis à Paris la semaine passée.
Comme nous refusons l’impunité pour les assassinats politiques et les crimes antisémites,
nous refusons l’impunité pour les crimes commis par l’Etat d’Israël"
Quelques minutes plus tard, un commando sioniste d’au moins neuf personnes arrive, un des membres déchire les panneaux et deux autres agressent et blessent deux distributeurs du tract. La police sans uniforme vue en compagne des agresseurs n’intervient pas.
Les deux militants agressés portent plainte dès le lendemain. Les démarches entreprises ultérieurement par BDS France Toulouse en direction de la préfecture pour demander une entrevue et exiger des garanties contre les agressions se heurteront successivement à des reports et à des refus déguisés.
7 février 2015 (Organisations pro israéliennes)
Près de 70 militant/e/s de près de 15 organisations sont à la sortie du métro Balma Grammont pour protester contre l’attaque du 17 janvier et réaffirmer le droit de s’exprimer. Cette action sans incident est couverte par FR3.
L’huissier de justice de la LICRA auquel s’est joint un ex-commissaire de police payé par le BNVCA prennent des photos...
Date indéterminée (Parquet)
Le procureur de la République, M. Pierre-Yves Couilleau (nommé en qualité de procureur à Toulouse le 23 octobre 2014) décide une enquête de police sur la base des documents transmis par la LICRA et le BNVCA.
31 mars 2015, Farid Esack à l’université Jean Jaurès à midi (Organisations pro israéliennes)
BDS France a organisé une tournée française de Farid Esack, professeur à l’université de Johannesburg, président de BDS Afrique du Sud, nommé par Nelson Mandela commissaire à l’égalité des genres. Deux rencontres sont planifiées à Toulouse : le midi à l’Université Jean Jaurès, le soir à la salle Barcelone.
Le midi, un groupe de l’UEJF venu de Paris, auquel s’est joint une avocate du CRIF de Toulouse, tente sans succès de perturber la rencontre.
31 mars 2015. Farid Esack à la salle Barcelone le soir (Mairie de Toulouse)
Dans l’après-midi du même jour, le maire de Toulouse informe de sa décision d’annuler l’autorisation d’utilisation de la salle Barcelone le soir.
Ce genre d’interdiction ne peut être justifié que par un "risque de trouble à l’ordre public", ce que M. Moudenc évoque dans son interdiction. Ne pouvant rien citer à l’appui de ce "risque", le maire croit bon de pimenter sa décision en parlant de "discrimination à l’égard de personne de religion juive et produits commerciaux associés à la religion juive" et d’autres stupidités du même acabit.
Le meeting se tient - hors de la salle - sans "troubles". Le NPA qui avait réservé la salle pour le compte de la campagne porte plainte pour illégalité devant le tribunal administratif.
1er avril 2015 (Presse : la Dépêche)
La Dépêche rend compte de l’interdiction de salle en ajoutant un mensonge de son cru : "... membres de BDS -dont Bernard Cholet, organisateur de la soirée d’hier- condamnés pour discrimination et incitation à la haine raciale." Double mensonge puisque d’une part l’"incitation à la haine raciale" n’a jamais été prise en considération dans un procès contre des militants BDS, d’autre part que Bernard Cholet a été relaxé en 1ere instance et en appel, et que ses accusateurs ont alors abandonné toute poursuite.
La Dépêche sera forcée d’apporter ses excuses publiques dès le lendemain et de publier in extenso la réponse de Bernard Cholet.
9 juin 2015 (Police)
Pierre Stambul ; co-président de l’Union juive française pour la paix, est invité pour parler le soir à la salle Barcelone à Toulouse. A 4 heures du matin, il reçoit la ’visite’ du RAID dans son appartement à Marseille (visite accompagnée de dégradations, etc.). Cette ’visite’, due à un hacker franco israélien (Chelli dit Ulcan) est destinée à empêcher sa venue à Toulouse. Après 7 heures de rétention dans des conditions indignes, Pierre Stambul peut prendre le train.
9 juin 2015 (Organisations sionistes)
Dès le 5 juin, "JSS News", un site francophone parmi les plus extrémistes opérant depuis Israël, appelle à empêcher Pierre Stambul de s’exprimer à Toulouse et parle de "grand rassemblement des associations juives" devant la salle de conférence.
De facto ils sont 20 à 30 devant un service d’ordre égal venu protéger les 300 participants au meeting.
11 juin 2015 (Presse : la Dépêche)
La Dépêche publie un article intitulé "L’indignation du président de la LICRA" dans lequel ce dénommé Gérard Folus dit avoir été proche du meeting de Pierre Stambul et d’avoir entendu que "Des gens hurlaient Juifs dehors, on ne vous veut plus, assez de Juifs ! » Gérard Folus déclare d’après La Dépêche "ne pas exclure de saisir la justice".
La Dépêche, qui n’a pas vérifié ses sources, décline de publier (et d’accuser réception) la réponse de BDS France Toulouse qui souligne sa certitude qu’aucune des nombreuses personnes présentes ne dispose d’élément corroborant le propos de G. Folus, ou en d’autres termes, qu’il s’agit d’un mensonge.
23 juin 2015 (et au delà) (Parquet)
Six militant-e-s du mouvement BDS sont convoqués pour avoir "entravé l’exercice normal d’un magasin pour s’être livré à une opération d’intimidation afin de dissuader les clients ... d’acheter des produits israéliens par distribution de tracts et demande de retrait des produits des rayons".
Au terme des auditions, quatre militants sont poursuivis pour un SIMPLE DENI DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ET D’OPINION, loin de toute entrave physique, dégradation ,violence, etc...
30 septembre 2015 (Présidence d’Université)
M. Jean-Michel Minovez, Président de l’Université Jean-Jaurès, décide sans consultation d’interdire l’accès à un amphi retenu selon les règles, pour une conférence avec Ben White, auteur du livre "Etre palestinien en Israël". Il n’en donnera aucune justification, mais le directeur de la DGS de l’université dira qu’il s’agit d’une "décision politique". La rencontre aura lieu dans une autre salle mais cet arbitraire est un autre exemple des pressions faites pour bâillonner le soutien au peuple palestinien.
Résumé préparé par BDS FranceToulouse, comité local du mouvement BDS à Toulouse,
Mise à jour du 6 octobre 2015.