Daniel Lacroix, le Président de l’Université du Mirail (UT2J) a décidé d’interdire la tenue sur l’Université d’une conférence sur l’apartheid israélien dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week (IAW). Cette échéance est pourtant organisée dans plusieurs dizaines d’universités à travers le monde. Le motif ? Le sujet serait trop polémique et la situation d’état d’urgence et le plan Vigipirate empêcheraient l’Université de risquer des débordements.
Si nous assumons le caractère tout à fait politique du soutien au peuple palestinien et de la lutte contre l’apartheid et la colonisation sionistes, nous refusons la censure comme conséquence de la politique d’état d’urgence permanent. Nous avons déjà maintes fois dénoncé le caractère anti-démocratique et même inutile de ce dispositif, qui sert plus à réprimer les mobilisations sociales et à maintenir l’ordre dans les quartiers populaires qu’à protéger la population d’une quelconque menace. L’interdiction est d’autant plus problématique que c’est un syndicat étudiant représentatif qui se voit interdire l’accès à une salle de l’Université. Du jamais vu !
C’est directement l’ambassadrice d’Israël qui a demandé l’interdiction des conférences de l’IAW sur les Universités. Sans surprise le gouvernement PS ne voit aucun inconvénient à relayer cette demande ! Ceci se produit au moment même où le gouvernement israélien, conforté par l’élection de Trump, multiplie les provocations en accélérant la colonisation, en faisant voter des lois discriminatoires, en portant atteinte aux libertés démocratiques en Israël même. C’est le gouvernement des colons et de l’extrême droite religieuse qui est ménagé ici. C’est un Etat qui ne respecte pas le droit international qui est présenté comme la seule démocratie du proche orient.
Face à la lâcheté des gouvernements, le peuple Palestinien doit pouvoir compter sur la mobilisation de la société civile partout dans le monde. C’est le sens de la campagne Boycott Désinvestissements Sanctions (BDS). C’est le développement international de cette campagne qu’Israël veut faire interdire
Pour faire entendre notre soutien nécessaire aux revendications du peuple palestinien et pour faire respecter les libertés démocratiques et syndicales, nous nous associons pleinement à la demande de maintien de la conférence et nous appelons à s’y rendre nombreuses et nombreux jeudi 9 mars à 12h30 à l’Université du Mirail (Amphi 9).
Le NPA 31
Toulouse, le 7 mars 2017