Nous sommes habitués à ce que la « démocratie » actuelle nous tienne un langage de Tartuffe. Tous libres… mais pas la majorité, dont la liberté s’arrête aux portes du lieu de travail. Tous égaux, mais neuf millions de personnes vivent en France sous le seuil de pauvreté, pendant que les 10 % les plus riches de la population possèdent la moitié des richesses du pays et ont vu leurs revenus augmenter de 2 % par an depuis le début de la crise…
Philippe Poutou, ouvrier à l’usine Ford de Blanquefort, en sait quelque chose ; mais personne ne le sait car il est systématiquement ignoré des médias.
Mais au fur et à mesure qu’elle pourrit, cette démocratie pour les riches caricature ses propres traits. Pour 2017, les règles encadrant la possibilité de se présenter aux présidentielles ont évolué. Le mécanisme déjà limitatif des 500 signatures s’est durci, avec la publication au Journal officiel de la position prise par chaque éluE, mesure qui fait monter la pression sur les maires, qui ont peur des critiques et préfèrent ne plus se mouiller pour permettre aux petits candidats d’exister.
Autre nouveauté, c’est aux signataires d’envoyer eux-mêmes leur formulaire au préfet, faisant augmenter la probabilité de perte (déjà auparavant, un tiers des promesses ne se concrétisait pas).
Enfin les médias pourront déterminer la taille des horaires donnés aux candidats en fonction de la taille de leur influence… Toutes ces évolutions travaillent dans le même sens : celui de verrouiller au profit des grands partis traditionnels et des grands candidats l’élection à venir.
Notre camarade est le seul ouvrier à se présenter. Ses propositions pour en finir avec le chômage, les bas salaires, pour renforcer les services publics, contre le racisme et l’oppression des femmes et minorités de genre, ou pour la défense de l’environnement, il est le seul à les porter. Or aujourd’hui, Philippe Poutou est complètement absent des médias, sa candidature totalement ignorée, et s’il obtient les 500 signatures, il risque de passer à la télévision vers 2 heures du matin…
Tout cela doit nous pousser à amplifier la mobilisation pour trouver les 500 signatures de parrainage. Des camarades sillonnent les villages, mais souvent les éluEs hésitent et demandent à réfléchir. Nous trouvons nous aussi que ça n’est pas la tâche des maires et qu’il vaudrait mieux avoir la signature de dizaines de milliers de citoyenEs pour pouvoir se présenter à la présidentielle, mais c’est la loi… et elle favorise les grandes formations, au détriment de courants comme le nôtre qui jouent un rôle important mais n’ont quasiment pas d’éluEs.
Dans le chaos actuel où la plupart des candidats s’affrontent sur des programmes identiques, la candidature de Philippe Poutou est plus que jamais indispensable. Alors, par tous les moyens dont vous disposez, aidez-nous en participant aux tournées de recherche de parrainages ou en contactant un éluE de vos connaissances.Il ne s’agit pas là d’un soutien politique mais d’un geste démocratique assurant la pluralité pour l’élection à venir.
L’équipe « parrainages » du NPA