Vu le bilan antisocial de ses cinq années de présidence, Hollande n’avait même pas osé se présenter... Son ex-Premier ministre vient de se ramasser une claque ! Cette défilade et l’échec de Valls à la primaire du PS et de ses alliés ne fera pas pleurer grand monde. Ils sont l’illustration du désaveu, par l’électorat socialiste même, d’une politique antisociale et antidémocratique directement contre les salariés, comme l’a illustré le passage en force de la loi Travail mis en œuvre par Valls. Le candidat du pouvoir n’y retournera donc pas pour continuer la sale besogne, et c’est tant mieux !
Ancien ministre de Valls, Benoît Hamon portera les couleurs du PS dans cette élection présidentielle. Avec un discours un peu dépoussiéré, il aura réussi durant cette primaire à se démarquer pour partie du bilan d’un quinquennat calamiteux pour les catégories populaires. Pour autant, cela ne peut suffire à nous faire oublier que Hamon estime simplement qu’il y a juste un « sentiment d’inachevé, comme si nous étions restés au milieu du gué » ! Avec Hamon, cette vieille gauche, qu’elle soit social-démocrate ou libérale, ne constitue pas une perspective pour enrayer les dégâts de la crise et répondre aux besoins sociaux et environnementaux. En effet, pas plus que Valls, Hamon ne veut s’attaquer au pouvoir des capitalistes, à leur droit de licencier, de fermer des entreprises, de garder le contrôle et le pouvoir sur les moyens de production tout en exploitant les salariés.
Avec sa proposition de revenu universel, Hamon propose de mettre en place un faible filet de sécurité de quelques centaines d’euros (pas financé), pour un monde du travail qui serait condamné au chômage de masse et à la précarité généralisée... A l’opposé de cette résignation qui se pare des atours de la nouveauté, il faut se battre pour la continuité du salaire même en cas de perte de son emploi, l’interdiction des licenciements, un Smic à 1700 euros net, l’augmentation des salaires et une réduction massive du temps de travail, véritables moyens de faire reculer durablement le chômage et de garantir de nouveaux droits sociaux.
Pour imposer cela, il faudra plus que des élections : il s’agit de construire un rapport de forces, une mobilisation populaire. Le mouvement contre la loi travail du printemps dernier en a été un premier pas. Pour combattre la résignation, pour porter la voix de celles et ceux qui n’en peuvent plus, qui n’en veulent plus de ce monde, pour porter une alternative à ce système capitaliste barbare, la présence des anticapitalistes dans cette élection est plus que jamais indispensable.
Le 29/01/17