Pour la campagne municipale à Toulouse nous avons fait le choix de présenter en tête de notre liste « Toulouse Anticapitaliste », Pauline Salingue, militante syndicaliste à l’hôpital, active dans les luttes féministes, dans les grèves et les manifestations contre la réforme des retraites.
Nous avons aussi fait le choix de porter un programme féministe et de présenter une femme, car pour nous la politique n’est pas un espace réservé aux hommes. Dans le même temps, sur 12 listes candidates à la mairie, seules 3 sont menées par des femmes.
Depuis le lancement de notre campagne nous remarquons cependant que notre choix de mettre en avant une femme semble déranger beaucoup de personnes, parfois jusqu’à la limite du supportable.
En plus d’être très largement boycotté dans les médias, notre tête de liste est traitée parfois avec condescendance. Par exemple dans un article, un journaliste s’étonne : « Pauline Salingue n’est pas du genre à minauder » (contrairement à Moudenc ?).
Autre exemple, le visage de notre candidate (et uniquement le sien) est régulièrement arraché de nos affiches alors que celui de son colistier Nicolas Mousset reste intact.
Los de distributions de tracts par nos militantes et militants, des remarques sexistes fusent régulièrement envers notre tête de liste.
Nous ne nous laisserons pas intimider par des méthodes réactionnaires visant à faire taire les femmes qui auraient le malheur de faire de la politique. Nous condamnons fermement ces méthodes qui viseraient à construire un climat hostile et délétère autour de la candidature de femmes aux élections municipales. Au lendemain d’un 8 mars ayant rassemblé des dizaines de milliers de femmes en France contre les violences faites aux femmes, nous affirmons et continuerons d’affirmer que nous sommes féministes et le resterons tant qu’il le faudra.
Toulouse, le 11 mars 2020