Jean-Luc Moudenc et le Rassemblement National en font leur cheval de bataille. Les autres candidat·e·s s’en accommodent. Le renforcement des politiques sécuritaires lors du mandat précédent représentent un véritable danger pour les libertés publiques : chasse aux pauvres, aux migrant·e·s, stigmatisation des jeunes et des habitant·e·s des quartiers populaires, répression des manifestations… Voilà les vraies motivations du délire sécuritaire !
Entre 2014 et 2020, le nombre de caméras de vidéo-surveillance est passé de 21 à plus de 400, le nombre de policiers municipaux a été doublé, ils sont maintenant lourdement armés jour et nuit. Le nombre d’interventions a été multiplié par 7. Jean-Luc Moudenc a organisé la chasse aux squats qu’ils soient culturels, politiques ou d’hébergement de familles. La Police Municipale est largement utilisée pour mettre la pression sur les nuits toulousaines avec un nombre de fermetures administratives de bars en explosion.
Pour le prochain mandat, il prévoir de poursuivre sa politique en ajoutant de nouvelles caméras (au moins 100), en demandant l’augmentation des effectifs de la Police nationale ou encore en convoquant les jeunes qui seraient « tenté·e·s par la délinquance ». C’est une véritable provocation qui viserait à convoquer des jeunes devant une assemblée présidée par un·e élu·e pour « désengorger les tribunaux ». Cela montre la volonté de Jean-Luc Moudenc de se transformer en petit sheriff !
Ce délire sécuritaire conduit tout droit à l’étape suivante, celle de la reconnaissance faciale, avec déjà des tentatives d’expérimentation dans certaines villes (Nice). Nous ne voulons pas prendre la Chine pour modèle !
- En finir avec l’escalade policière sans fin et l’armement de la Police municipale
Nous défendons le désarmement de la Police dans les quartiers populaires et dans nos manifestations tout comme la dissolution de la BAC (Brigade Anti-criminalité). A Toulouse, il faut désarmer la Police Municipale. Le nombre croissant d’armes, dont des armes de guerre, loin de pacifier la société généralise la violence et encourage les bavures policières. Des pays comme le Royaume-Uni n’ont pas plus de problèmes que nous alors que la Police qui est au contact de la population n’est pas armée.
Toulouse anticapitaliste se prononce également pour la dissolution de la Brigade Anti Criminalité (BAC), véritable milice hors contrôle qui harcèle les jeunes dans les quartiers et chasse les manifestant·e·s dans les rues du centre-ville.
- En finir avec les contrôles au faciès et le racisme institutionnel
Formation systématique des personnels municipaux sur ces thématiques.
Mise en place d’un service d’accueil municipal pour l’aide aux victimes (assistance juridique, psychologues…).
- En finir avec la vidéo-surveillance
La vidéosurveillance a partout fait la preuve de son impuissance : elle n’aide quasiment jamais à la résolution des cas d’agression ou de « délinquance », sans commune mesure avec ses coûts exorbitants. Plutôt que d’empêcher les agressions, les caméras les déplacent. Elles jouent par contre un rôle central dans les politiques de contrôle de la population.
Inefficace, couteux pour la collectivité et dangereux pour les libertés publiques, nous défendons le démantèlement du réseau de caméras de vidéo-surveillance.
- Lutter contre les violences faites aux femmes
Pour cela, nous proposons de sécuriser les stations de bus et de tramway, jours et nuits, par la présence d’agent·e·s de prévention et de médiation. Nous proposons également de réserver aux filles des rames de métro le nuit et des taxis à la sortie des boites de nuit, d’améliorer l’éclairage des rues…
Enfin, pour lutter efficacement contre le harcèlement de rue et les agressions sexistes et sexuelles nous voulons mettre en place des cellules d’aide et d’écoute spécialisées, tenues par des personnes formées dans le cadre de la création de centres d’accueil pour les femmes dans tous les quartiers.
Nous sommes également pour qu’une formation systématique des personnels de Police, et des agent·e·s de la municipalité en général, sur ces questions soit délivrée pour éviter les réactions violentes et inadaptées.