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Le NPA a annoncé mercredi le lancement de sa liste « Toulouse anticapitaliste » pour les élections municipales. De la gratuité des cantines à l’arrêt de la troisième ligne de métro, il présente « un programme de rupture »
Un programme de rupture, que ce soit avec le maire sortant, Jean-Luc Moudenc (LR, soutenu LREM), où les listes qui se sont positionnées à gauche, « toutes issues de l’ancienne majorité de PIerre Cohen ». C’est la position affichée ce mercredi par les militants toulousains du NPA qui ont lancé officiellement leur liste « Toulouse anticapitaliste ».
A sa tête, Pauline Salingue, engagée dans la défense de l’hôpital public, mais aussi sur le terrain contre la réforme des retraites. « On se lance un peu tardivement car nous sommes dans une période de lutte intense. Mais ces élections municipales ne sont pas détachées du plan national, Moudenc est le représentant de Macron », étrille l’éducatrice au sein du CHU de Toulouse.
Pour elle, le maire sortant « s’en est pris aux couches populaires » tout au long de son mandat, notamment en supprimant la gratuité dans les cantines, en mettant en œuvre une politique de « gentrification de certains quartiers, poussant les plus précaires hors du centre-ville » ou en prenant « son arrêté antibivouac ».
En réponse, la liste « Toulouse anticapitaliste » propose de rendre la cantine gratuite pour tous, ainsi que les transports ou les premiers mètres cubes d’eau ou kilowattheure. La gestion de l’eau et de l’assainissement serait re-municipalisée. « La ville est bradée aux promoteurs immobiliers, nous mettrons en place un contrôle municipal sur les constructions. Nous réquisitionnerons les logements vacants et nous arrêterons les expulsions et les coupures d’énergie. Nous plafonnerons aussi les loyers », détaille Nicolas Mousset, numéro 2 de la liste qui sera bouclée d’ici le 7 février.
Pour financer ces mesures, les militants du NPA comptent supprimer la vidéosurveillance ou mettre fin « aux projets inutiles, comme la troisième ligne de métro ». Et comme la lutte reste le cœur du réacteur, s’ils arrivent aux manettes, ils créeront un fonds de soutien municipal aux grévistes, qui servira de caisse de soutien aux salariés des entreprises qui ferment.
Si d’aventure, ils ne respectaient pas leurs engagements, ils proposent de mettre en place « la révocabilité des élus à tout moment, par référendum ».
Béatrice Colin