Nous avons pris connaissance de la désignation d’Antoine Maurice pour conduire la liste Archipel, ainsi que des autres décisions concernant les porte-parole et le programme. Les diverses péripéties qui ont abouti à ces choix ne font que renforcer les raisons pour lesquelles nous n’avons pas rejoint l’Archipel, raisons explicitées dans notre adresse à Archipel du 27 septembre 2019.
En effet :
1. Nous constatons que le programme reste toujours aussi flou et qu’on en est resté à des axes généraux qui n’engagent pas à grand-chose. Annoncé pour fin octobre, il est maintenant renvoyé à décembre.
2. Il est apparu de plus en plus clairement que les difficultés autour de la désignation de la tête de liste, relevaient davantage d’une négociation entre ambitions personnelles et différentes organisations ou sensibilités politiques que de la « démarche citoyenne » revendiquée initialement.
3. La désignation d’A. Maurice, qui a participé avec EE-LV à la majorité dirigée par P. Cohen, en votant tous les budgets de 2008 à 2014, illustre la non volonté de rompre réellement avec les politiques menées en alliance avec le PS et le PC par le passé.
4. Enfin aucune clarification n’a été apportée sur les engagements de second tour. De notre part, nous ne saurions accepter une fusion avec le Parti Socialiste – si sa liste arrive en tête des listes de gauche - dans des conditions qui imposeraient une solidarité de gestion et le vote des budgets.
Ainsi, avec la désignation d’A. Maurice, ce sont maintenant 3 listes déclarées issues de l’ancienne majorité Cohen qui se lancent dans la course aux Municipales (avec N. Pellefigue et P. Cohen). La division de l’ancienne gauche plurielle n’est pas de notre fait. Pour notre part, nous aspirons à la construction d’une autre représentation politique pour les travailleurs.euses, les classes populaires et la jeunesse qui rompe avec les gestions libérale et « social »-libérale dont nous ne voulons plus. Cela doit se traduire au plan local par un véritable programme de lutte, tel que nous l’avons proposé dans notre appel du 25 juin dernier.
La volonté d’en finir avec la gestion de J.L. Moudenc ne peut se réaliser au détriment d’une nécessité centrale : la reconstruction d’une véritable gauche de combat, une gauche anticapitaliste qui n’esquive pas le nécessaire affrontement avec le gouvernement et les forces du Capital. Cette exigence est au centre de la situation politique, dans l’affrontement avec Macron sur les retraites comme sur les autres dossiers en cours (santé, éducation, chômage, salaires, racismes et islamophobie, immigration, répression du mouvement social et de la jeunesse…).
C’est avec cette conviction que nous renouvelons notre appel en direction de tous les animateurs et animatrices des luttes, des collectifs de lutte, des Partis politiques avec qui nous travaillons au quotidien, comme des forces qui se sont retrouvées dans Archipel et ne se satisfont pas de son évolution, pour œuvrer ensemble à la constitution d’une liste porteuse d’un programme de rupture avec les politiques libérales, en faveur des travaileurs.euses et des classes populaires. Nous prenons nos responsabilités et nous proposerons dans les jours qui viennent, avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, des initiatives dans ce sens.
Toulouse, le 21 novembre 2019
Nouveau Parti anticapitaliste 31