Cet après-midi l’immeuble avenue de Muret occupé par 600 mal-logéEs – la plupart réfugiéEs - a pris feu. Un malheur de plus pour ses habitantEs qui ont déjà subi de douloureuses épreuves : l’exil, le voyage au péril de leur vie, l’arrivée dans un état hostile qui leur refuse le droit au séjour, le mal logement, la peur des contrôles de police…
Ce squat, le plus gros de Toulouse, est un exemple à suivre car des centaines de personnes se sont organisées, ont répondu à l’inhumanité de la municipalité en appliquant eux-même la réquisition de bâtiments vides, et ont organisé la solidarité au sein de cet immeuble devenu emblématique. Cependant, la municipalité et la préfecture, pendant ce temps, continuent de chasser les plus démunies et les habitantEs privéEs de papiers.
A l’heure où nous écrivons, 600 personnes se retrouvent privées de leur abri (détruit seulement partiellement par le feu) et la police les empêche de récupérer leurs affaires dans les zones non sinistrées. La municipalité et la préfecture doivent mettre en œuvre un plan d’urgence pour leur assurer un abri ce soir, en réquisitionnant parmi les 20 000 logements vacants de Toulouse s’il le faut, et engager une procédure de régularisation et d’attribution de logements pérennes. La mise à l’abri doit se faire sans aucun contrôle de police et sans discrimination liée aux titres de séjour. Empêchons la préfecture de profiter de l’incendie pour accentuer sa chasse aux êtres humains. Seule une mobilisation populaire et massive les y contraindra.
Les familles d’une autre bâtiment occupé, rue Roquelaine, et leurs soutiens, appellent avec la campagne un toit pour apprendre à un rassemblement mercredi à 16h devant la préfecture pour demander des solutions de logements pérennes.
Toulouse, le 4 février 2020