La Dépêche le 5 mars et France 3 le 11 mars organisent deux débats dans le cadre des élections municipales à Toulouse. Mais pour l’instant ces débats ne sont ouverts qu’à une partie des candidats et Toulouse Anticapitaliste n’y sera pas représenté. Nous aurons sur ces deux plateaux le Maire sortant face à l’extrême-droite et les 3 candidats de la gauche réformiste. L’absence de notre sensibilité, la gauche anticapitaliste, est un véritable problème démocratique.
En effet, nous participons à la campagne de façon très active, dans les débats organisés dans les quartiers ou par les associations. Surtout, nous sommes la seule liste à s’opposer radicalement à l’austérité municipale. Nous animons également au quotidien les mobilisations sociales sur la ville, nous participons depuis le début au mouvement des Gilets Jaunes, nous sommes contre la retraite à point et nous battons pour le retrait de cette réforme.
D’ailleurs, Jean-Luc Moudenc déploie beaucoup d’énergie au quotidien contre nous : interdiction d’une salle municipale pour une initiative de solidarité avec la Palestine, amendes à répétitions pour collages d’affiches, dénonciation de notre rôle dans la mobilisation des Gilets Jaunes. Encore samedi soir dernier, il a attaqué celles et ceux qui manifestaient suite au 49.3. Nous sommes la seule liste présente dans ces élections à avoir appelé à cette manifestation !
Mais nous n’avons pas à faire la preuve de notre place dans la vie politique locale. D’ailleurs, Pierre Cohen, Nadia Pellefigue et Antoine Maurice sont intervenus auprès de France 3 et La Dépêche, lundi 2 mars, pour demander notre présence. Nous les en remercions. La réponse de France 3 a été fracassante : si ces 3 candidats ne sont pas contents, ils n’ont qu’à aller voir ailleurs, le débat se fera sans eux !
Tout cela n’est pas très sérieux et nous demandons maintenant à Jean-Luc Moudenc de se positionner. Lui qui communique largement sur les soi-disant violences des Gilets Jaunes en centre-ville devrait être d’accord pour débattre avec une des animatrices des manifestations du samedi. Lui qui est président du conseil de surveillance de l’hôpital devrait être d’accord pour débattre avec une syndicaliste de l’hôpital public. Dans le cas contraire, nous serions face à un semblant de démocratie qui met de côté Pauline Salingue, une jeune femme qui travaille et notre liste, Toulouse Anticapitaliste, qui représente une sensibilité importante dans ces élections municipales.
Toulouse le 3 mars 2020