L’épidémie mondiale de coronavirus prend de l’ampleur.
Il ne s’agit pas pour nous de céder à la panique mais bien de dire qu’il y a incompatibilité entre les attaques menées contre l’hôpital public ces dernières années et la lutte contre la propagation du virus.
Tous nous l’assurent : le système de santé est prêt. Ce matin, Jean Luc Moudenc déclarait : "tous les processus sont au point pour faire face au coronavirus. Les dispositifs sont clairs et en vigueur". Les malades seront confinés dans les hôpitaux et éventuellement dans les cliniques "dans des chambres spéciales". Le maire "est en première ligne".
Comment peut-il se permettre ce genre de propos alors que les soignants du CHU de Toulouse, qui sont eux réellement en première ligne, expriment l’inverse : excepté quelques affichettes aucun protocole n’a été mis en place ! Pire encore : les représentants du personnel on fait la demande d’un CHSCT extraordinaire à ce sujet il y a plus d’une semaine. La Direction du CHU a répondu seulement lundi en annonçant la tenue de cette instance... mercredi 4 mars. Et depuis, contrairement à de nombreuses administrations, aucune précaution n’est prise concernant les patients et personnels ayant séjourné dans une zone à risque.
Comment Jean-Luc Moudenc peut prétendre que la situation est sous contrôle alors que chaque jour la plupart des services sont en sous-effectif ? Que de nombreux lits sont fermés à cause du manque de soignants ? Et que l’hôpital n’a pas de lits disponibles avant même l’arrivée du virus sur le territoire ?
Plus de 200 postes ont été supprimés depuis 2013. L’arrivée de cette épidémie pourrait nous le rappeler cruellement. Jean-Luc Moudenc, qui est par ailleurs président du Conseil de surveillance de l’hôpital, nous rappelle lui qu’il est bien le représentant zélé de Macron et de la politique de casse du service public de santé !
Toulouse le 26 février 2020
Pauline Salingue et Nicolas Mousset pour Toulouse Anticapitaliste