Un attentat raciste a tué 9 personnes et gravement blessées 5 autres à Hanau en Allemagne. Qu’elles viennent d’actes isolés ou de groupes organisés, les violences racistes, et les tueries comme celle d’Hanau aujourd’hui sont le produit de discours et de politiques qui désignent les migrants, les étrangers, les musulmans, les juifs, ou les Rroms comme des menaces.
En France, l’extrême-droite distille ce même poison, que ce soit sous sa version pseudo-respectable (ou légale) avec le Rassemblement National (RN) ou le fait de groupes violents qui lui sont bien souvent liés. Le RN siège d’ailleurs aux côtés des fascistes allemands de l’ADP au parlement européen.
Mais une grande partie de la classe politique européenne porte aussi sa part de responsabilité. En créant de toute pièce le problème des migrants, en fermant les frontières au prix de milliers de morts en Méditerranée, les gouvernements européens piétinent l’égale dignité des vies humaines.
En France, Macron, qui a bien profité de sa position de rempart à Marine Le Pen pour être élu, n’hésite pas à renforcer les idées racistes par ses politiques anti migrants et l’alimentation des dogmes islamophobes.
Derrière les beaux discours et les devises de la République, l’État n’est pas un rempart contre le racisme. Nous devons compter sur nos propres forces pour développer la fraternité comme c’est le cas dans les luttes sociales. Reprenons la rue pour apporter notre soutien aux victimes des crimes racistes et leurs familles et pour dénoncer la banalisation des discours qui les produisent.
Toulouse, le 21 février 2020
Toulouse Anticapitaliste