Le président Macron en difficulté, au plus bas dans les sondages, empêtré dans son impopulaire réforme des retraites, tente de détourner l’attention des questions sociales vers la haine des musulman·e·s en prétendant lutter contre le « séparatisme islamiste ». La ficelle est grosse.
Jean-Luc Moudenc, à un mois du premier tour des élections municipales, y a vu une opportunité pour diviser les couches populaires toulousaines en tentant d’attiser l’islamophobie bien présente dans notre société. En prétendant combattre la « propagation de l’islamo-fascisme », le Maire de Toulouse envoie un message en direction de son électorat le plus rétrograde qui est tenté par le vote Rassemblement National dans ces élections. Il n’a donc pas retenu la leçon, les racistes de tous poils préfèreront toujours l’original à la copie !
Au-delà, cette prise de position serait risible si elle n’était pas issue d’un maire qui s’est illustré par sa participation à la « Manif pour tous » aux côtés d’homophobes notoires et des divers courants d’extrême-droite que compte ce pays. Un maire qui s’illustre également par son soutien au gouvernement colonialiste de l’État d’Israël pas particulièrement réputé pour éviter le séparatisme entre les communautés. Un maire enfin qui s’est pris les pieds dans le tapis en se rendant récemment, en tant que maire de Toulouse, en Arabie Saoudite où le régime en place à pour le coup une application tout à fait singulière des préceptes de l’islam…
A l’inverse du maire sortant, la liste Toulouse Anticapitaliste se positionne contre la montée de l’islamophobie et du racisme dans notre pays. Ne nous laissons pas diviser. Ce qui crée l’exclusion de communautés entières, ce sont les politiques des Moudenc, Macron et Cie : la casse des services publics, le racisme d’État et la gentrification de nos quartiers !
Toulouse, le 18 février 2020
Pauline Salingue et Nicolas Mousset