Depuis des années, les gouvernements négocient en secret des accords de libre échange et d’investissement. Les plus importants concernent les Etats-Unis et l’UE (traité intitulé TAFTA) et le Canada et l’UE (traité intitulé CETA).
Le TAFTA vise à libéraliser les échanges commerciaux et les investissements entre les États-Unis et l’Union européenne. Les négociations vont plus lentement que prévu, mais contrairement aux annonces récentes du gouvernement, elles continuent !
Pendant ce temps, l’Union européenne s’apprête à signer un traité similaire avec le Canada : le CETA. Celui-ci doit être soumis à l’approbation des États membres le 18 octobre. S’il est approuvé, il sera soumis à la ratification du Parlement européen dans les mois suivants.
Ces négociations se mènent dans la plus grande opacité, les députés européens n’ayant même pas accès aux documents ! Nous ne sommes pas informés, mais les multinationales, le patronat, eux, sont très informés. Nous n’avons pas accès aux documents, mais eux les connaissent par cœur et interviennent directement dans les négociations pour faire valoir leurs intérêts.
En effet, le TAFTA et le CETA auraient des conséquences graves, telles que l’abaissement des barrières tarifaires en matière agricole qui aggraverait la crise que vivent déjà des centaines de milliers de paysans et le nivellement par le bas des normes qui protègent la qualité de notre alimentation, la santé publique, la sécurité industrielle et l’environnement. L’accroissement des échanges réduirait à néant les timides engagements de la lutte contre le réchauffement climatique, en particulier par l’utilisation des gaz de schistes. Enfin les différends entre Etats et multinationales seraient arbitrés par des juridictions privées à la solde des multinationales.
Le 15 octobre est une journée de lutte contre ces traités. Dans des dizaines de villes en France nous seront mobilisés pour dire STOP TAFTA, STOP CETA. Soyons nombreuses et nombreux, au square de Gaulle, à partir de 15h.