Marche des fiertés 2017
Samedi 10 juin
14h - Place du Capitole
Pourtant la lutte contre les discriminations envers les personnes LGBTI ne saurait se limiter à une seule journée d’action et de fête. C’est au quotidien que nous devons mener le combat contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et le sexisme.
Les élections présidentielles ont été le théâtre de tous les dangers. La présence au deuxième tour de la candidate du FN, parti clairement hostile aux LGBTI et le score important de François Fillon soutenu par l’ensemble des courants homophobes de droite, en particulier le mouvement Sens Commun issu de la Manif pour tous, ont représenté un danger immédiat pour les classes populaires et pour l’ensemble des personnes qui subissent des oppressions croisées : racisme, sexisme, homophobie, lesbophobie, transphobie.
Pour autant, l’élection de Macron est loin de répondre aux attentes des LGBTI. Comment prétendre à l’égalité des droits quand un gouvernement nomme des homophobes à des postes ministériels, à l’image du nouveau ministre de l’Action et des comptes publics issu de Les Républicains, Gérald Darmanin, qui s’est opposé au mariage pour toutes et tous quand il était député ?
Le gouvernement s’apprête à accentuer les politiques d’austérité et de casse sociale par l’utilisation d’ordonnances. La lutte quotidienne pour les droits des LGBTI nécessite pourtant des moyens financiers et humains, incompatibles avec la précarisation voulue par le Medef et le gouvernement. C’est sur les LGBTI que pèsent particulièrement les politiques d’austérité : qu’il s’agisse de la baisse du nombre de places d’accueil en foyer pour les LGBTI en rupture familiale, des coupes budgétaires dans la santé qui affectent les politiques de prévention et de soins du VIH/sida, ou encore du financement des associations de lutte contre l’homophobie et la transphobie. La politique économique austéritaire annoncée par le gouvernement a donc un impact très concret sur nos vies.
Les salaires de misère, le chômage et les privatisations renforcent la dépendance à la famille qui, malheureusement, rejette encore trop souvent nos orientations sexuelles et nos identités de genre.
Pour nous, le combat pour l’égalité réelle, contre toutes les formes d’oppression, est indissociable du combat contre le capitalisme. C’est pourquoi le NPA se bat pour une société débarrassée de l’exploitation et de l’hétéro-patriarcat dans laquelle les individu-e-s pourraient s’épanouir, vivre leur sexualité librement sans être enfermé-e-s dans des normes binaires et figées comme masculin/féminin ou homo/hétéro.
Parce que les oppressions et la lutte ne s’arrêtent pas aux frontières nationales, nous soutenons et demandons l’accueil des réfugiés Tchétchènes ainsi que la prise de sanctions immédiates et la condamnation des actes atroces commis par Kadyrov et soutenus par Poutine. Ces actes viennent nous rappeler que la lutte pour notre droit à l’existence est loin d’être finie.
Solidarité internationale avec toutes les victimes de l’homophobie, de la lesbophobie, de la transphobie et du sexisme
Mobilisation contre les ordonnances Macron qui affectent en premier les personnes précaires et discriminées
Accès à la PMA pour toutes
Contre la pathologisation des trans et des personnes intersexué-e-s
Disparition de la mention de sexe de l’état civil et liberté complète de choix de sexe et de genre