A Toulouse, nous appelons à manifester en solidarité avec toutes les personnes sans-papiers dans le cadre d’une journée d’action nationale.
Mineurs isolé-e-s étrangers, personnes expulsées de Calais en CAO, personnes exilées à la rue, ou dans des squats, personnes souhaitant accéder aux soins... : nombreuses sont les personnes sans papiers qui subissent au quotidien un traitement inhumain de la part de l’Etat français et des institutions.
La demande d’asile c’est à dire le droit d’obtenir des papiers pour avoir fui une situation dangereuse, est un véritable parcours du combattant, au terme de laquelle l’immense majorité des demandeur-euses sont refusé-e-s. Et pour les autres qui souhaitent venir en France pour des motifs différents, la situation n’est pas plus facile. En Haute-Garonne, toute autre demande de titre de séjour (travail, soin, famille, étudiant, etc.) est presque systématiquement refusée.
Au-delà de la situation juridique, les conditions d’existences des personnes exilées sont très précaires : mineurs isolé-e-s et familles à la rue, non-accès au soin, non versement des droits (tels que l’ADA, aide pour les personnes en demande d’asile), perte d’autonomie (impossibilité de se faire soi-même à manger dans certains centres), traitement infantilisant, accès très difficile à des cours de français, isolement dans les démarches (absence de traducteurs dans l’accompagnement), emplois très précaires et sous-payés...
L’Etat cherche à diviser et à épuiser. Les institutions traitent au cas par cas chaque situation individuelle et isolent chaque personne face à la machine administrative afin de mieux maintenir les personnes exilées dans l’attente, et faire en sorte qu’elles se découragent, puis partent.
A l’isolement et à la division, nous lui opposons la solidarité et la force du collectif : face aux politiques répressives et d’anti-accueil de l’Etat, construisons nos solidarités et exigeons l’application des droits souvent bafoués.
Nous sommes donc solidaires de toutes et tous les militant-e-s qui passent en procès pour avoir soutenu des personnes migrantes. Nous ne pouvons accepter que le gouvernement criminalise un devoir élémentaire qu’est la solidarité et de faire des militant-e-s des délinquant-e-s.