Mercredi 5 juin - 18h30 - Métro Saint-Michel Marcel Langer (ligne B)
Il y a 6 ans, Clément Méric mourait en plein coeur de Paris, assassiné par des militantEs néo-nazis. Pour beaucoup, cet événement fut un choc. Six ans plus tard, l’extrême droite et les idées réactionnaires qu’elle défend ont gagné en puissance en arrivant au pouvoir dans de nombreux pays.
En se présentant souvent comme « anti-système » et sur une ligne nationaliste, viriliste et xénophobe, les extrêmes-droites ont réussi à progresser voir à s’imposer dans certains pays. Dernier exemple marquant avec le Brésil de Bolsonaro, mais aussi plus près d’ici, en Europe : en Autriche avec le chancelier Kurz, en Italie avec la Ligue de Salvini, en Hongrie avec Orban ou encore en Pologne où l’on voit se produire depuis quelques mois des marches néo-nazies.
Le point commun entre ces gouvernements : la criminalisation d’une partie de la population, l’usage de la violence paramilitaire, la haine des valeurs progressistes.
En France, ce regain d’activité se fait ressentir de différentes manières : en ligne de fond et depuis 20 ans, la diffusion des idées, des termes de l’extrême-droite, sa prégnance dans le "débat public", dans les médias d’extrême-droite tout comme dans les médias dominants : l’immigration est une invasion, le féminisme un poison, les travailleur-ses et les pauvres des bons à rien.
Les gouvernements successifs ont un grand rôle dans la montée du FN-RN, que cela soit dans les urnes ou dans la progression de leurs idées dans la société. Depuis Mitterrand ils utilisent le FN-RN comme un épouvantail servant à se légitimer. Une stratégie très dangereuse qui, si elle leur échappe, se répercutera encore plus durement sur les groupes opprimés.
Face à tout cela, nous devons nous regrouper, clamer notre solidarité avec ces populations qui subissent des régimes réactionnaires et faire entendre une autre voix, progressiste et internationaliste.
L’antifascisme est bien souvent vu comme une référence idéologique historique, certainEs la considérant même comme dépassée. Nous affirmons tout le contraire. L’antifascisme c’est, hier, la résistance pendant la seconde guerre mondiale, l’Espagne anti-franquiste de 1936, et aujourd’hui le soutien aux mouvements de décolonisation ainsi que la lutte contre l’islamophobie et l’antisémitisme.
Nous serons présentEs tant qu’il le faudra, tant que les extrêmes
droites seront un danger pour la société. Fermer les yeux ou négliger cette question aura pour tout le monde des conséquences désastreuses.
L’histoire nous l’a appris : le fascisme devient un refuge pour
les classes dominantes lorsque ces dernières sont de plus en plus contestées. Lorsque la population devient incontrôlable pour les gouvernements en place, la bourgeoisie peut faire le choix de se reposer sur le fascisme pour conserver ses intérêts.
C’est pourquoi, à l’opposé, la révolution sociale et l’antifascisme vont de pairs, il y a urgence à combattre l’extrême-droite.
Pour toutes ces raisons, il nous paraît essentiel de nous atteler, dès aujourd’hui, à la construction de l’unité antifasciste sur des bases claires.
Cet appel s’adresse donc à toutes les forces sociales : associations, syndicats, individuEs et/ou organisations qui se revendiquent de l’antifascisme et ne voient ni de perspectives dans le capitalisme, ni dans son prolongement : le fascisme.
Collectif d’organisations dont : Union Antifasciste Toulousaine, Jeunesse Antifasciste Toulouse et Environs, Union des ÉtudiantEs de Toulouse, Solidaires 31, Communauté Démocratique Kurde de Toulouse, Confédération Nationale du Travail 31, SLCBA-CGT 31, Eunomia, Collectif Anarcho-Communiste du Mirail, Nouveau Parti Anticapitaliste 31, Alternative Libertaire 31, Coordination des Groupes Anarchistes, Groupe Libertad de la Fédération Anarchiste, Collectif Zad 31, Attac Toulouse, Act-Up Sud Ouest ...