Ce mardi 31 janvier, nous étions selon l’intersyndicale 80 000 dans les rues de Toulouse pour porter haut et fort notre refus de la contre-réforme des retraites. Ainsi que plus de 5000 à Saint-Gaudens. Un chiffre en hausse par rapport au 19 janvier. Le 19 pouvait être vécu comme un test, le 31 a été une confirmation. Une dynamique qui peut, qui doit, permettre à notre camp social de reprendre l’initiative face à Macron et contre le capitalisme plus globalement. Plus qu’un refus, ce mouvement doit s’ancrer dans l’offensif et dans ce que l’on veut plutôt que de se contenter de ce que l’on ne veut pas. Par exemple, le NPA avance l’exigence d’un départ en retraite à 60 ans et 37.5 annuités maximum.
Des points d’accroche existent d’ores et déjà, avec des débrayages, des piquets de grève, devant les administrations, les entreprises et devant des établissements scolaires. Mais pas seulement devant les lieux de travail ou d’études. À l’instar de l’action féministe du 31 janvier en début de cortège, pour visibiliser les conséquences néfastes qu’aurait cette réforme, en particulier pour les femmes. Ou encore la "marche aux flambeaux" ou "retraites aux flambeaux" organisée jeudi 2 février par la FSU et Solidaires à 18h au départ de la gare Matabiau. Si la grève générale doit être le cap à construire, ce type d’action à l’avantage de maintenir la pression et de faire du lien entre les journées nationales de mobilisation. Cela conduit aussi à pouvoir mettre dans le mouvement des personnes qui par étranglement financier n’arrivent pas encore à aligner plusieurs journées rapprochées de grèves.
En plus de nos camarades dans les cortèges et pris dans leurs activités syndicales, le stand du NPA a aussi été un beau succès avec du monde dont pas mal de jeune qui se sont s’arrêtés, pour discuter et en demande de matériel, d’affiches, d’autocollants, de journaux. Un écho à notre activité régulière devant divers bahuts, facs ou à Sciences Po. L’occasion de voir que du monde de localités de la campagne toulousaine ont fait le déplacement pour cette manifestation. Un territoire qu’il faudra prendre beaucoup plus en compte dans la suite de la mobilisation, d’autant que tous les retours indiquent que les "petites et moyennes" villes, souvent les moins jeunes et les plus lésées sur le plan du travail, prennent une place sociale et politique de premier plan dans ce mouvement.
Enfin et pour terminer. Rendez-vous est déjà donné par l’intersyndicale pour une prochaine mobilisation mardi 7 février à 10h au départ de St-Cyprien. Journée deux fois importantes puisque à 19h au centre de congrès Pierre Baudis aura lieu un grand meeting de lutte pour nos retraites avec divers partis de gauches et les syndicats Solidaires, FSU et la CGT et Olivier Besancenot, notre porte-parole pour le NPA. À mardi prochain !