MANIFESTONS MERCREDI 31 MAI à 14H Métro ST AGNE
à l’appel du collectif de parents-enseignants-habitants de La Reynerie et Bellefontaine
La plupart des établissements du département perdent des moyens pour la rentrée 2017. L’autonomie des établissements contraint ses personnels à devoir choisir entre le maintien d’options comme le latin, le grec, une offre variée de langues, et les dédoublements et co-enseignements qui bénéficient notamment aux élèves en difficulté. Ainsi, d’un établissement à l’autre, et au sein même d’un établissement, les élèves sont finalement mis en concurrence car le rectorat et le ministère n’accordent pas les moyens de répondre aux besoins et envies de chaque élève.
Dans les établissements relevant de secteurs socialement mixtes, la mixité sociale est malheureusement l’arbre qui cache la forêt et justifie l’absence de moyens conséquents. On trouve des collèges comptant plus de 40 % d’élèves issus d’un milieu social défavorisé, mais ne bénéficiant d’aucun moyen spécifique : les classes sont à 30, les personnels de vie scolaire en nombre très insuffisant, et les personnels médico-sociaux dramatiquement peu nombreux par rapport aux besoins… Dans les lycées auparavant liés à l’éducation prioritaire, les classes sont surchargées à 35 et plus, et les maigres promesses de la ministre suite au mouvement Touche Pas A Ma Zep ne se sont même pas concrétisées. Et pourtant, comme ils osent tout (c’est à ça qu’on les reconnaît !) ils expliquent aux 80 collèges du département qu’ils faut rendre une heure sur leur DGH afin de participer à l’effort consenti pour déplacer, au nom de la mixité sociale, les élèves du collège Badiou vers Fermat, Les Chalets, Bellevue, Balma et Tournefeuille.
Parents, habitants et personnels des collèges de la Reynerie et de Bellefontaine, mobilisés depuis 6 mois, sont toujours fermement résolus à faire reculer un projet aussi illégitime qu’empreint de mépris de classe. En effet il s’agit de fermer des collèges avant même d’avoir commencé les travaux des hypothétiques collèges de remplacement, et, en attendant, d’imposer des heures de transports, à travers l’agglomération, des enfants déjà fragilisés par des conditions de vie précaires. De nombreuses familles ont ainsi refusé d’inscrire leurs enfants dans leur nouveau collège d’affectation, réaffirmant leur volonté de maintenir l’inscription au collège Raymond Badiou, leur collège de quartier, à la rentrée 2017.
Il est entendu pour les autorités locales que les familles aisées peuvent contourner la carte scolaire à leur gré, ou encore inscrire leurs enfants dans des collèges privés, qui malgré un financement public à hauteur de 80 %, ne sont pas soumis à des règles de carte scolaire. A l’inverse, les pauvres, eux, se voient forcés à se déplacer à plus d’une heure de leur lieu d’habitation
Ce positionnement est honteux et nous revendiquons la présence de services publics dans les quartiers populaires, et d’une éducation prioritaire de qualité au service des enfants issus de ces quartiers.
à l’appel du collectif de parents-enseignants-habitants de La Reynerie et Bellefontaine
Pour le maintien de collèges à La Reynerie et à Bellefontaine
Pour l’attribution des moyens nécessaires à la prise en compte des besoins des élèves
Pour une éducation prioritaire élargie et de qualité au service de toutes et tous !