Samedi 23 septembre - 11h - Place Arnaud Bernard
2017 est une nouvelle étape dans la montée de tensions guerrières qui font peser un danger extrême pour les peuples du monde entier. Tout récemment, c’est le conflit entre les États-Unis et la Corée du Nord, à base de tests et de tirs sur fond de menaces à l’attaque nucléaire. Et les autres puissances impérialistes ou régionales, même si elles condamnent l’escalade militaire, ne sont pas en reste sur l’usage de l’arme nucléaire. A l’instar de la France qui envisage d’augmenter de 40 à 60 % les dépenses consacrées à la production de nouvelles armes nucléaires. Pour le NPA, au contraire, l’État français doit prendre la décision unilatérale du désarmement nucléaire et servir d’exemple internationalement pour que cesse l’armement effréné des puissances du monde.
Au printemps dernier, les Etats-Unis gouvernés par Trump ont pris la décision de lancer la « mère de toutes les bombes », la plus puissante des bombes non nucléaires, la GBU43, dans l’est de l’Afghanistan, à la frontière du Pakistan. Quelques jours plus tôt, Trump et son entourage militaire décidaient de lancer 59 missiles Tomahawk sur la base de Shayrat en Syrie, en utilisant comme argument hypocrite les attaques chimiques et neurotoxiques menées par la dictature syrienne de Bachar al-Assad.
Ces quelques exemples illustrent l’escalade militaire, alors que les ventes d’armes ont progressé de 8,4 % au cours de la période 2012-2016 comparée aux cinq années pré- cédentes (2007-2011), selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm. Nous pouvons aussi citer les dépenses militaires qui ont doublé dans le monde depuis 2001, atteignant près de 2 000 milliards d’euros. La France, présente dans le top 10 des plus importants budgets militaires, a pour principaux clients la Chine, les Émirats arabes unis et l’Égypte, autant d’États qui n’ont rien de « démocratiques ». Et le président Macron compte bien perpétuer les interventions militaires à l’étranger qui anéantissent des pays entiers et sont un vecteur de la montée des tensions racistes et interreligieuses.
Cette escalade militaire des grandes puissances impérialistes est leur réponse mortifère à la crise économique visant à contenir les revendications sociales et démocratiques qui s’expriment à l’échelle internationale. Leurs bombardements aériens et déploiements de forces au sol depuis 2001 au Moyen-Orient et en Afrique n’ont jamais réussi à en finir avec le terrorisme islamiste. Leurs déploiements de forces servent toujours à faire la guerre aux peuples, à juguler toute contestation sociale et démocratique. Bien au contraire, tandis que la « guerre au terrorisme » s’est convertie en une guerre contre les peuples, déstabilisant des sociétés entières, les attentats des forces islamistes n’ont cessé de se perpétrer sur toute la surface du globe. Un véritable choc des barbaries qui entraîne le monde dans une spirale de violence et de mort.
Pour le NPA, une politique de paix ne peut se construire qu’en solidarité avec les peuples qui décident de faire valoir leurs droits et d’en conquérir de nouveaux, de faire tomber des régimes assassins et violents, qui répriment et exploitent. L’autodétermination des peuples est au centre d’une politique de paix.