Vendredi 19 mai 2017
A 14 h 30 Place Abbal, métro Reynerie, Pour un rassemblement suivi d’une manifestation
A 18 h devant le collège Badiou pour un rassemblement avec concert de Mouss et Hakim motivés !
La mobilisation contre les fermetures des collèges Badiou et Bellefontaine bat toujours son plein, parents, habitantEs et personnels étant toujours fermement résolus à faire reculer ce projet. De nombreuses familles ont ainsi refusé d’inscrire leurs enfants dans leur nouveau collège d’affectation, réaffirmant leur volonté de maintenir l’inscription au collège Raymond Badiou, leur collège de quartier, à la rentrée 2017.
Face à cette mobilisation exemplaire, et au vu du peu de temps qu’il reste pour mettre en place un projet bâclé et illégitime, les autorités usent des manœuvres les plus basses afin de contraindre les familles en lutte à s’inscrire dans des collèges éloignés de leur zone d’habitation. Une lettre a ainsi été envoyée par M. Caillaut, le directeur académique des services de l’éducation nationale, menaçant les familles qui souhaitent inscrire leurs enfants dans leur collège de quartier à des condamnations.
Ce ton, ce mépris, et de telles menaces pourraient-elles être envisageables de la part de M. Caillaut s’il s’agissait de familles riches ? Les aurait-on forcées à se déplacer à plus d’une heure de leur lieu d’habitation en les menaçant de condamnation ? Il est entendu pour les autorités locales qu’il peut y avoir des collèges et des services publics dans tous les autres quartiers de la ville, mais qu’ils n’ont désormais plus leur place dans les quartiers populaires. Il est également entendu que les familles aisées peuvent contourner la carte scolaire à leur gré, ou encore inscrire leurs enfants dans des collèges privés, qui malgré un financement public à hauteur de 80 %, ne sont pas soumis à des règles de carte scolaire. A l’inverse, les pauvres, eux, doivent se soumettre à des contraintes qu’on n’oserait imposer aux plus aisés.
Ce positionnement marque un mépris de classe évident.
Nous revendiquons de notre côté la présence de services publics dans les quartiers populaires, et d’une éducation prioritaire de qualité au service des enfants qui en sont issus.
Le NPA s’associe pleinement à la bataille menée par les habitant-e-s, les parents et les personnels, et participera à amplifier ce mouvement dont les revendications sont légitimes.