A Toulouse et ses environs, nous sommes en grève reconductible depuis le 15 mai contre les réformes Blanquer de la maternelle à l’université, pour la titularisation des précaires et des moyens supplémentaires pour l’école publique. Nous revendiquons également le paiement des jours de grève. En attendant, nous avons mis en place une caisse de grève.
Entre 100 et 200 collègues se sont retrouvé•e•s régulièrement en AG et sur des actions de blocage ou d’occupation. Nous avons réalisé de nombreuses tournées d’établissements, des réunions publiques parents/enseignants et nous continuons de le faire pour gagner l’opinion et étendre la grève. Les collègues de lycée organisent des votations sur la grève du bac et diffusent publiquement les résultats : si le bac est perturbé, ce ne sera que de la faute de Blanquer !
600 collègues ont manifesté mardi 21 mai. A la suite de cette manifestation pacifique, deux collègues ont été arrêtés et amenés au commissariat, d’autres ont été légèrement blessées. Jeudi 23, une centaine de grévistes se sont rassemblé•e•s devant la préfecture pour dénoncer cette répression et la réponse aura été toujours plus de répression : la police a attaqué le rassemblement sans raison, à coup de matraques et de bombes lacrymogènes et à procédé à 13 interpellations illégales (en l’absence de charges, les collègues ont été relâché•e•s le soir même alors qu’ils et elles étaient soutenu•e•s par 200 personnes rassemblées devant le commissariat).
Aujourd’hui vendredi 24 mai, nous étions 110 grévistes réuni•e•s en AG, nous reconduisons la grève jusqu’à mardi prochain où nous participerons à une manifestation commune avec les hospitaliers. Demain samedi 25 mai à 11h, nous manifesterons, dans le cadre d’une manifestation déclarée et autorisée, avec les parents et les élèves avant de participer à la manif gilet jaune (le plus souvent sans cortège identifié). Nous avons également voté de faire quoi qu’il arrive du jeudi 6 juin une journée de grève et de manifestation et sollicitons les organisations syndicales en ce sens.
C’est pourquoi nous nous adressons à vous. L’AG de Toulouse appelle les collègues dans toutes les académies, dans tous les départements :
– à enclencher ou développer une dynamique de grève reconductible le plus rapidement possible,
– à dénoncer la répression policière et administrative,
– à faire du jeudi 6 juin une journée nationale, la plus massive possible, de grève et de manifestation sur les revendications posées en introduction du présent appel.