Depuis son arrivée au pouvoir, Macron a engagé une bataille sans merci contre le monde du travail et la jeunesse. La loi travail XXL vise à détruire définitivement le Code du Travail et les protections qu’ont obtenues les travailleurs-euses par leurs luttes successives. Dans la Fonction Publique, le gouvernement impose le rétablissement de la journée de carence et le gel des salaires. Dans la jeunesse, le nouveau projet de loi Vidal vise à instaurer la sélection à l’entrée de l’Université…
C’est la cinquième journée de grève - à Toulouse comme partout ailleurs - depuis le mois de septembre. S’il est important de construire cette échéance, nous voyons bien que la stratégie des « journées saute-mouton » ne peut suffire à convaincre des millions de salariéEs de rentrer dans la grève. C’est pourtant le seul chemin possible pour faire reculer un gouvernement qui s’engouffrera dans chacun de nos reculs pour accentuer un peu plus son offensive contre la majorité de la population.
Alors dans chaque secteur, les équipes militantes doivent se regrouper, dans l’unité, et commencer à construire à la base le rapport de force. En liant revendications sectorielles et combat contre le gouvernement. En renouant avec l’action collective et en montrant que oui, il est possible de gagner quand on se lance réellement dans la bagarre.
Dans plusieurs secteurs, des bagarres ont eu lieu ces dernières semaines ou sont en cours. Par exemple, les postiers de Muret en grève pendant 4 jours ont réussi à reporter la réorganisation de leur bureau au mois d’octobre. A l’hôpital, cela fait maintenant un mois que les transporteurs de sang sont en grève reconductible pour leurs conditions de travail et l’embauche de personnel. Ces deux exemples parmi d’autres montrent le chemin, celui de la grève reconductible qui doit se répandre dans tous les secteurs !
Dans la jeunesse, les étudiants ont réussi à faire inscrire des dizaines de sans-facs à l’Université Jean Jaurès (Mirail) suite à l’occupation prolongée des locaux de la présidence. Mais surtout, la question de la réforme du lycée et de la sélection à l’entrée de l’Université peut être explosive dans les semaines à venir. Nous devons aider partout où cela est possible à construire la grève dans les lycées et les Universités. Au lycée Stéphane Hessel, plus de 300 lycéens ont organisé une AG la semaine dernière et ont décidé de la grève pour le jeudi 16 novembre. Espérons que ce début de mobilisation se répande comme une trainée de poudre !
Dans les lieux d’études comme dans les entreprises, il nous faut comprendre que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Cela passe par organiser les mobilisations dans des assemblées générales avec toutes les forces, organisations et individus, qui le souhaitent. Le but est d’abord de convaincre de la nécessité de se mobiliser, d’argumenter contre les réformes dans le détail, de décider démocratiquement des formes que doit prendre la lutte.
Le NPA 31 appelle à descendre massivement dans la rue le 16 novembre pour la journée interprofessionnelle de grève. Cela doit être l’occasion pour celles et ceux mobiliséEs ce jour-là de discuter de comment faire pour inverser le rapport de force.