Autour des syndicats de l’hôpital (CGT et SUD), une vingtaine d’organisations politiques, syndicales, associatives, avaient appelées à manifester ce samedi 7 novembre à Toulouse, contre la politique sanitaire du gouvernement, pour un plan d’urgence dans la santé, contre le tournant autoritaire du pouvoir.
Alors que nous avons passé le premier confinement sans pouvoir exprimer collectivement, dans l’action, nos combats contre la politique de Macron et du gouvernement, force est de constater que la marche du jour a été une très grosse réussite avec plus de 5000 participantEs. Le cortège, où les manifestantEs étaient heureux.euses de se retrouver, a regroupé des syndicalistes et des hospitalièrEs en tête, des syndicalistes de nombreux secteurs, le collectif aéronautique regroupant plusieurs équipes syndicales CGT, de nombreux enseignantEs, le DAL, Toutes en grève, de nombreux militants politiques (NPA, FI, POI, LO…), des habitués des gilets jaunes…
Derrière la banderole unitaire « Un plan d’urgence pour la santé, pas pour les profits », cette manifestation a pris un caractère revendicatif qui remet en cause l’ensemble de la politique du gouvernement. Il n’est en effet plus supportable de constater sans ne rien faire que pas un lit d’hôpital, pas un poste n’ait été créé dans la santé depuis la première vague sans essayer de construire un rapport de force collectif, y compris dans la rue. Le confinement n’est pas une fatalité, il est bien le résultat de la politique libérale de Macron et Cie !
D’autant plus que sur les autres fronts, gouvernement et patronat déroulent le programme à toute allure : licenciements en cascade, loi de programmation de la Recherche, interdiction de filmer les violences policières…
Une semaine après le début du deuxième confinement, cet appel à manifestation était particulièrement observé, localement et surtout nationalement. En effet, seules quelques villes ont repris l’appel à manifester provenant de Toulouse (Besançon avec 650 manifestantEs, interdiction préfectorale à Grenoble).
Maintenant, partout doit se poser la question, dans l’unité la plus large, de reprendre la rue. Il faut travailler à une journée de mobilisation nationale, peut-être dès le week-end prochain. Les organisations progressistes ont une responsabilité à ne pas laisser notre camp social s’enfoncer dans l’atonie.
D’autant plus que mardi, partout en France, une journée de grève aura lieu dans l’éducation nationale pour des moyens supplémentaires afin de ne pas avoir à fermer les écoles pendant l’épidémie. A Toulouse, elle s’annonce d’ores et déjà massive ; La manifestation partira à 11h30 de la Bibliothèque Marengo.