25 novembre Journée contre les violences faites aux femmes :
En France, 115 féminicides depuis le début de l’année, dont 17 en Occitanie.
65% des femmes assassinées avaient saisi la justice. Vivre en danger de mort, c’est non.
1 femme sur 10 victime de violences conjugales. A Toulouse, les associations dédiées n’ont pas les moyens pour accompagner ces milliers de femmes victimes de violences, et parmi elles les centaines qui se retrouvent sans solution d’hébergement stable. Nous réclamons la réquisition des logements vides pour héberger les personnes victimes de violences et des moyens aux associations dédiées pour les accompagnements. Etre obligé.e de rester, c’est non.
Toujours, 213 000 viols et tentatives de viols chaque année.
Toujours 1 enfant sur 10 victime d’inceste en France. La seule réponse du gouvernement ? Supprimer la commission Ciivise (commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) et conforte la police et la justice patriarcale, avec une large majorité de plaintes classées sans suite. Vivre dans la peur et les violences d’Etat, c’est non.
Pendant que le gouvernement instrumentalise la lutte contre les violences pour expulser des étrangers, Darmanin et Dupont Moretti pavanent. Luc Besson et Depardieu écument nos scènes de spectacles toulousaines en toute impunité. Ce système et sa culture du viol, c’est non.
A Toulouse, même en discours d’accueil de collégien.nes, les jeunes filles sont incriminées sur leurs tenues. Nous exigeons encore un vrai accès à l’éducation affective et sexuelle lors de la scolarité de chaque enfant. Etre culpabilisé.e et privé.e d’information, c’est non.
1/3 des femmes subissent du harcèlement au travail, 8000 viols ont lieu sur les lieux de travail chaque année. Nous soutenons les personnes qui s’organisent sur les lieux d’études, de travail, de vie, nous en faisons nous meme une priorité quotidienne. Etre isolé.e et silencié.e au travail, c’est non.
A Toulouse, l’accès aux soins diminue. La maison médicale de garde de La Grave ferme ; les services de Santé Sexuelle et Reproductive sont délocalisés, le Planning Familial voit sa subvention menacée, l’accès à l’IVG et la PMA est entravé, les déserts médicaux augmentent dans les quartiers populaires et aires rurales, le taux de personnel en maternité diminue, les violences gynécologiques sont tues, le projet de maison des femmes ne voit pas le jour au CHU.
Pour prévenir et prendre en charge concrètement ces violences, nous nous battons pour des services publics de proximité et de qualité, pour toutes et tous. Nous exigeons des lieux d’accueil et d’organisation. Voir sa santé sacrifiée et son corps bafoué, c’est non.
En Haute-Garonne, nous déplorons chaque jour les conséquences dramatiques de la crise sociale. Des centaines de familles dont au moins 311 enfants sont à la rue. Nous soutenons la lutte des enseignant.s et des parents pour des logements dignes. Etre privé.e de toit et de droits, c’est non.
Nous nous battons encore pour l’égalité salariale, pour la revalorisation des métiers à prédominance féminine, pour le partage du temps de travail, pour l’augmentation des salaires et pensions de retraite. Nous soutenons les luttes des AESH, ATSEM, salarié.es des crèches, orthophonistes, aides à domicile, serveuses, professionnel.les du soin... pour leurs salaires, celles des enseignant.es et parents pour le logement digne de tout.es. L’écart moyen de salaire et retraite entre hommes et femmes en France est énorme : Gagner 340 000 euros de moins sur une vie, c’est non.
Nous affirmons notre solidarité avec toutes les femmes, personnes LGBTQI+ et enfants qui sont en première ligne des conflits, en Palestine, en Ukraine, en Russie... Les violences sexistes et sexuelles, notamment les viols, sont toujours utilisés comme armes de guerre, comme nous avons pu le voir récemment au Proche-Orient. Cautionner les massacres en cours ou les esclavages modernes, c’est non.
Les femmes, personnes LGBTQI+ et enfants en Afghanistan, en Iran, au Nigeria, en Inde, aux Etats-Unis et dans tous les pays du monde, font face à des oppressions et à des féminicides. Nous pensons à celles qui par centaines de milliers subissent des migrations forcées, pour qui la fermeture des frontières est souvent synonyme de mort.
En cette Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous affirmons notre solidarité avec tous les peuples victimes de guerre et en lutte pour leurs droits. Nous dénonçons le massacre en cours en Cisjordanie et dans la bande de Gaza : plus de 10000 morts à ce jour, pour moitié des femmes et des enfants . A Toulouse des rassemblements ont été interdits et des militant.es arreté.es. Criminaliser la solidarité, c’est non.
Notre solidarité féministe est sans frontières, elle est internationale !