Vendredi 24 novembre :
Soirée féministe non-mixte à partir de 20h (Salle municipale – 18 grande rue St Michel)
Samedi 25 novembre :
Rassemblement – 11h30 – Jean Jaurès
Ateliers/Débats/Discussions – de 13h30 à 17h30 – Bourse du travail (Place St. Sernin)
En bas de la page, les liens vers les tracts unitaires.
Quelques chiffres permettent de mesurer l’ampleur des violences et la faiblesse des condamnations liées : 84 000 femmes subissent chaque année des violences sexuelles en France. 90% connaissent l’agresseur et seulement 10% portent plainte. Pire, en 2014, seuls 5139 hommes ont été condamnés.
La parole des femmes dénonçant les violences subies a enfin brisé le silence imposé depuis des siècles. L’accumulation des témoignages dans le sillage de l’affaire Weinstein a débordé les cadres habituels notamment grâce aux réseaux sociaux. Dans la foulée, des rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes de France à l’initiative de femmes, souvent jeunes, devançant l’appel traditionnel au 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A Toulouse comme à Paris, la mobilisation autour de #MeToo, se prolonge notamment autour d’assemblées générales, ce qui est un premier pas pour construire une mobilisation féministe.
Construire un mouvement féministe massif
Les droits obtenus par les femmes ont été le fruit d’une mobilisation de masse qui a imposé un rapport de force, notamment dans les années 70. Le droit à l’IVG est une de ses victoires, bien qu’il ne cesse d’être remis en cause. En Argentine, puis en Italie, des mouvements d’ampleurs sont nés ces dernières années contre les acquittements des violeurs et féminicides et les violences sexistes en général.
En France, aussi il est possible de construire un mouvement large contre les violences et autour de revendications :
– Pour un budget à hauteur des besoins pour les associations féministes, création d’un service public d’hébergement pour les femmes qui subissent des violences,
– Refus de la suppression des CHSCT et de la médecine du travail dans les entreprises (ordonnances Macron),
– Égalité salariale entre femmes et hommes,
C’est à toutes les femmes de s’emparer de ces revendications, de s’organiser pour les défendre et agir !
Combattre la politique de Macron et du patriarcat
Le gouvernement Macron aggrave la situation des femmes, avec la casse du droit du travail, avec l’austérité dans les services publics et dans la santé. La violence que subissent les femmes, c’est aussi la violence économique.
Nous refusons l’instrumentalisation de la cause des femmes par Macron et les gouvernements précédents, qui en ont profité pour défendre des mesures répressives ou raciste. On ne répondra pas au harcèlement de rue par la police, alors que cette dernière est un des freins pour les femmes qui veulent porter plaintes. On refuse que les musulmanEs soient stigmatiséEs, en particulier les femmes voilées, victime à la fois de l’oppression des femmes et de l’islamophobie.
Les violences faites aux femmes sont un élément fondamental du système de domination, mais celui-ci a de nombreux autres aspects. Les inégalités salariales sont une illustration claire de la complémentarité de ces deux systèmes d’oppression et d’exploitation que sont patriarcat et capitalisme. Pour nous le combat féministe va de paire avec le combat contre le capitalisme.