Métro Jean Jaurès
En Iran, depuis toujours, les femmes sont en résistance, contre les régimes patriarcaux, totalitaires, islamistes.
Aujourd’hui, depuis l’assassinat de Jina Ameni, les iraniennes et tout le peuple iranien se soulèvent contre le diktat du système politique mis en place par les ayatollahs. Contrairement au discours de la presse dominante qui considère que les révoltes des femmes ne dureront pas, nous, nous sommes certaines que les femmes aujourd’hui sont déterminées, que le peuple tout entier se soulève, que les revendications se généralisent, amenant dans la rue, les femmes, les étudiant·es, les enseignant·es, les ouvrier·es avec les syndicats.
Les réseaux sociaux ont joué un rôle très important dans la diffusion des informations, l’appel aux manifestations, la communication entre les grévistes. Comme toujours le régime, connaissant la puissance de cet outil, empêche l’accès aux réseaux lors des périodes où il intensifie les arrestations et les meurtres.
Après le 16 septembre, où Jina Amini fut assassinée, de très jeunes iraniennes telles que Nika Shakarami, Hadi Najafi, ont pris le risque de perdre leur vie, en se dévoilant, et en s’exprimant à visage découvert. Elles savent que le voile et le chador les emprisonnent, que c’est un outil patriarcal.
Les femmes kurdes, depuis des décennies, ont un projet de reconstruction d’une société féministe, dans l’égalité, la liberté et la paix. Elles ont joué un rôle principal dans la conscientisation des femmes au Moyen Orient et au-delà. Auprès des femmes iraniennes, turques, arméniennes, asiriènnes, syriennes, etc. Elles sont toujours présentes dans leurs revendications et leurs luttes au prix de leur liberté et de leur vie. La puissance des femmes kurdes effraie le système patriarcal. Cette peur engendre de nombreux meurtres : hier Sakine
Cansiz à Paris, Hewrin Khalaf au Rojava,, aujourd’hui Nagihan Akarsel à Souleymanié. Ces meurtres orchestrés par l’Etat Turc sont précédés de viols, de tortures, d’acharnement sur les corps des femmes qu’ils découpent ou exposent nus comme un trophée.
Nous sommes solidaires avec toutes les femmes qui résistent, avec nos sœurs en Iran, dans toutes les régions du Kurdistan et avec tous les peuples opprimés.
Notre lutte contre l’oppression et le patriarcat est mondiale. Nous sommes là pour que justice soit faite envers les femmes victimes de féminicide.
Nous résistons pour vivre, nous marchons pour exister.
Premiers signataires : Soulèvement National Iranien, Mouvement des femmes kurdes de Toulouse, MMF- Occitanie, Mouvement de la Paix 31, CMPDF, ATTAC31, BAGDAM Espace Lesbien, Osez le Féminisme 31, NousToutes31, APIAF, CGT UD31, FSU 31, Solidaires 31, NPA 31