Bosch, la SAM, la maison du peuple occupée à Millau, les postiers à Decazeville : une vraie résistance se développe en Aveyron !
« Bosch fossoyeur d’emplois, l’État responsable ». Vendredi 19 mars, la manifestation de 800 salariéEs, a été la première riposte intersyndicale chez Bosch après l’annonce de la suppression de 750 emplois. Une colère qui monte. Et la ministre de l’industrie présente à Rodez pour une énième table ronde a été directement prise à partie par les manifestantEs, huée et interpellée : « Vous voulez qu’on crève » lui ont lancé en face à face les manifestantEs !
Deux jours après, dimanche 21 mars, 3 000 personnes se sont réunies devant l’usine de la SAM dans le bassin de Decazeville. Presque le même nombre qu’il y a un mois au même endroit. Comme l’a rappelé la déléguée CGT de l’usine Ghislaine Gistau, « rien n’est réglé » et le seul repreneur en lice le groupe espagnol CIE Automotive est en toujours à vouloir supprimer 214 emplois sur les 347 en poste aujourd’hui. Renault donneur d’ordre à 100 % pour l’usine n’a pas concrétisé son accord seulement de principe pour une augmentation des commandes
Le collectif « tous ensemble » du bassin de Decazeville, cette fois-ci à la tribune, a rendu compte de la grève du centre de courrier d’Aubin. En soutien une manifestation avait réuni le 16 mars 400 personnes et des usagers avaient bloqué plusieurs jours les véhicules de distribution du courrier. Samedi 20 mars dans la soirée la poste a renoncé partiellement à son plan de suppression de 17 emplois.
Les interventions des institutionnels « locaux », mairie de Decazeville, département et région, droite bon teint et PS, ont toutes affirmé être aux côtés de celles et ceux de la SAM. En se gardant bien de pointer les responsabilités du gouvernement et de Renault. Le député européen Manuel Bompard de la France Insoumise présent lui aussi n’a été que cité sans prise de parole de sa part.
A noter que le seul tract distribué lors du rassemblement et très bien accueilli était celui du NPA.
A la fin du rassemblement devant la SAM, toutes et tous d’usines et de services actuellement en lutte ont été appelés à se réunir autour de la tribune, une convergence des luttes concrète !
Ci-dessous, l’interview de David Gistau, secrétaire départemental de la CGT 12.
A l’autre bout sud du département, la maison du peuple (devenue théâtre) est occupée à Millau tout près du Larzac. Tout un symbole c’est dans le lieu même où se sont créées les premières caisses de retraite pour la ganterie que se manifeste, comme dans les autres théâtres occupés, le combat contre la remise en cause de l’assurance chômage.
Rien n’est gagné. Mais un chemin s’ouvre vers une convergence des luttes. Et si ce n’était qu’un début….