Communiqué du NPA 31
Après 2011, Latécoère, qui avait implanté deux usines Latélec près de Tunis pour bénéficier d’une main d’œuvre bon marché et d’exonérations d’impôt, avait dû céder aux revendications d’un syndicat combatif créé après le renversement du dictateur Ben Ali.
Mais très vite le syndicat fut démantelé par des licenciements. Un comité de soutien en France et en particulier à Toulouse s’était créé. Après une longue bagarre et d’une grève de la faim, une partie des licenciées avait été réintégrée, mais pas les 2 dirigeantes du syndicat, lâchées de fait par le syndicat UGTT régional.
En septembre dernier, la direction a brutalement licencié 356 travailleuses, sans même respecter le droit du travail tunisien (en particulier sur les indemnités de licenciement). Mais les dirigeants des syndicats UGTT des 2 usines ont avalisé ces licenciements, avec des primes de licenciement pour eux-mêmes 2 à 3 fois supérieures aux primes sous-évaluées des autres licenciées.
Aujourd’hui SEA Latélec Tunisie, qui se prétendait au bord de la faillite, fait faire des heures sup à gogo, embauche et construit même un nouveau bâtiment !
Aujourd’hui les licenciées s’organisent, dénoncent les méthodes de Latélec et la corruption des dirigeants syndicaux locaux, et exigent leur réintégration.
Depuis lundi 15 mars au soir, elles organisaient un « sit-in » avec une tente devant ne des usines. Mais la police les a délogées dans l’après-midi de ce mercredi 17. Tout le matériel a été confisqué et surtout il y a eu 5 arrestations.
Le NPA affirme son entière solidarité avec les travailleuses licenciées en Tunisie par le groupe Latécoère, demande la libération immédiate des personnes arrêtées. La direction du groupe Latécoère porte l’entière responsabilité du déni de justice que subissent les licenciées...
Toulouse, le 18mars 2021