Communiqué du NPA 12
Bosch vient d’annoncer la suppression de 750 emplois dans l’usine de Rodez. Le doute n’est plus permis : la fermeture du site industriel le plus important de l’Aveyron est engagée.
Bosch n’est pas, comme il le prétend, une victime de la crise du diesel, mais en est l’un des principaux responsables. La firme a directement participé aux côtés de Volkswagen au trucage des moteurs diesel en lui fournissant le logiciel qui permettait la triche, et a été condamné pour cela en Allemagne à une amende de 90 millions d’euros.
Depuis cinq ans, alors que les ventes de diesel ont chuté partout en Europe, des investissements étaient nécessaires pour ré orienter la production. Bosch l’a compris en développant massivement d’autres filières technologiques, mais Il n’a rien fait à Rodez imposant des sacrifices aux salariés au nom du chantage à l’emploi et condamnant sciemment l’usine à l’asphyxie.
Renault et PSA, dont l‘État est portant actionnaire, laissent crever les entreprises aveyronnaises et le gouvernement prétend laisser faire le marché capitaliste pourtant incapable de créer des emplois stables alors qu’il y a tant de besoins à satisfaire.
La SAM à Decazeville, Bosch à Rodez : c’est un massacre à la tronçonneuse contre l’emploi. Les travailleurs et travailleuses n’ont pas besoin des larmes de crocodile de ceux qui ont accompagné les politiques menant à la situation actuelle. Un autre chemin est possible. Il y a quelques décennies, autour des grèves du bassin de Decazeville, toute une population s’était dressée contre l’injustice. La venue à l’époque en Aveyron des sites industriels aujourd’hui menacés de liquidation est un produit de ces mobilisations historiques. C’est ce chemin qu’il faut reprendre pour espérer gagner.
Solidarité avec les travailleurs de Bosch et de la SAM aujourd’hui en situation de légitime défense !