La grève Tisséo se poursuit ce vendredi 9 juin face à une direction aussi sourde qu’un gouvernement macroniste. Les revendications sont pourtant des plus entendables : la clause de sauvegarde qu’entendent bien conserver les salarié.e.s assure l’indexation des salaires sur l’inflation. En ces temps de hausse continue des prix, on pourrait penser que la direction à bien mal choisi son moment, mais elle entend bien passer en force.
Les élus à la tête de Tisseo Voyageurs ont ils peur de voir se généraliser cette exception ? Serge Jop (LR), président du service, attaque dans Le Monde « les augmentations de salaires sont de 12,6 % depuis 2021, ce qui est considérable et supérieur à ce qui se fait au niveau national dans la branche transports ». Une autre manière de le voir : depuis que les salaires sont bloqués, dans tous les secteurs et à tous les échelons, le manque à gagner au regard de l’inflation est « considérable », donc. De là à dire que les élus et le patronat ont peur de voir cette clause faire réfléchir les salarié.e.s d’autres secteurs...
Qu’on ne s’imagine pas en effet que ces mesures sont censées profiter aux usagers, dont le prix du ticket a encore augmenté en 2022. Dans cette lutte, seul l’intérêt des gestionnaires privés semble être pris en compte par Toulouse métropole, alors que de plus en plus de lignes sont privatisées. Quand on cherche à démanteler un service, à l’origine, public, on commence par là.
Quoiqu’il en soit, les grévistes de Tisséo sont plus déterminé.e.s que jamais. A plus de 75% en grève, les bus et les trams sont paralysés. Le métro ne tient que par le zèle des cadres formés sur le tas pour tenter de limiter l’effet des arrêts de travail. Face à l’intransigeance de la direction et des pouvoirs publics, la grève se poursuivra lundi avec des piquets de grève sur les trois dépôts. Le NPA 31 apporte tout son soutien aux agent.e.s mobilisé.e.s.