En mai 2010, quand le peuple grec a été contraint au régime d’austérité extrême, imposé par la Troïka et les gouvernements grecs précédents, la dette publique s’élevait à 120% du PIB. En juin 2015, le chômage s’élève à 27%, les salaires et les pensions ont baissé de 40% et le PIB a chuté de 25%. La dette publique s’élève maintenant à 180% du PIB. Comme le prouve le rapport préliminaire de la commission d’audit, rendu le 18/6, cette dette est illégale, illégitime et insoutenable.
Ces dernières années, le peuple grec a mené d’importantes mobilisations sociales, fortement réprimées, et a porté au gouvernement SYRIZA, un parti dont le programme s’opposait au mémorandum et à l’austérité.
Malgré les efforts du nouveau gouvernement pour négocier avec la Troïka, et des propositions de compromis en deçà de son programme électoral, les représentants de la Zone Euro, de la BCE, de la Commission Européenne et du FMI ont fait preuve d’une extrême intransigeance, en exigeant de nouvelles mesures d’austérité inadmissibles. Il faut dénoncer tout particulièrement le rôle réactionnaire joué par les représentantEs françaisES dans ces institutions (la présidente du FMI Lagarde, le président Hollande, le ministre Sapin et le commissaire Moscovici).
Il est maintenant clair que la Troïka ne veut pas négocier ; elle veut imposer plus de reculs sociaux, plus d’appauvrissement, et plus d’affaires juteuses autour des privatisations des actifs publics. Le gouvernement et le parlement grecs appellent maintenant le peuple grec à dire OUI ou NON à la proposition de la Troïka, lors d’un référendum dimanche 5 juillet.
Ce référendum ouvre une nouvelle brèche, une nouvelle opportunité pour un peuple de s’émanciper des diktats du néolibéralisme et d’avancer sur une voie alternative. Lors de ces moments critiques, le peuple grec mérite notre entière solidarité et notre soutien, parce que si le peuple grec remporte cette victoire, tous les peuples de l’Europe et du monde seront aussi victorieux.
Nous appelons, avec d’autres organisations, à un rassemblement de solidarité jeudi 2 juillet à 18h30 sur la place Wilson, pour répéter haut et fort :
NON à la Troïka, NON à l’austérité, NON à la dette !
Le 20 juin 2015