Depuis ce mercredi 28 septembre, une centaine de travailleurs de Latécoère, site de la rue de Périole, sont en grève reconductible. Jeudi, ils ont organisé un piquet de grève autour d’un feu de palettes à l’entrée de l’entreprise. S’en est suivi un tour des services pour tenter d’élargir la grève. Puis les grévistes sont aller voir le directeur de l’usine qui tenait un "stand up meeting" dans un atelier.
Les raisons de la colère ? Latécoère a été racheté il y a quelques mois par le fond de pension Appolo et Monarch. Au début de l’été, les nouveaux actionnaires ont annoncé un plan de suppression de près de 300 emplois sur le site de la rue de Périole. Incompréhensible pour les salariés et la population toulousaine car Latécoère est une entreprise florissante au carnet de commande rempli pour plusieurs années.
Et comme si cela ne suffisait pas, la direction propose une indemnité de licenciement ridicule aux centaines de futurs licenciés. C’est cela qui a fini par mettre le feu aux poudres !
Vendredi 30 septembre, les grévistes et leur syndicat CGT appellent à un rassemblement devant la préfecture à 14h juste avant d’être reçus par le préfet. La population toulousaine est conviée pour soutenir les travailleurs en lutte de Latécoère.
Faire converger les mobilisations pour l’interdiction des licenciements et des créations massives de postes dans la fonction publique.
Sur Toulouse, plusieurs entreprises licencient en cette rentrée. Outre Latécoère, Intel prévoit notamment de fermer le site toulousain et de mettre 280 salariés à la rue. Dans la fonction publique, les suppressions de postes n’en finissent plus : 200 postes en moins à l’hôpital, 200 postes en moins à l’Université Paul Sabatier, des coupes dans l’ensemble des services publics ! D’ores et déjà, les filières de psychologie et de STAPS (sport) sont en grève.
Pour le NPA 31, il serait temps de faire converger l’ensemble de ces bagarres pour l’emploi, pourquoi pas dans une manifestation commune, associant salariés et population, pour imposer l’interdiction des licenciements, la réquisition des grandes entreprises, et la création d’un million d’emplois dans la fonction publique pour satisfaire les besoins sociaux.