Le 7 juin dernier, quelques mois après le rachat par les fonds spéculatifs Apollo et Monarch, la direction du groupe Latécoère annonçait un plan de licenciements qui prévoit le départ de plus de 300 travailleurs sur un effectif de 900 salariés sur le site toulousain de la rue Périole. C’est le premier plan de licenciement dans cette entreprise depuis sa création en 1917.
Pourtant, Latécoère est une entreprise au carnet de commande bien rempli dont les résultats sont en nette augmentation passant de 5 millions d’euros en 2014 à 24 millions d’euros en 2015. Mais ce n’est jamais assez pour les requins capitalistes qui restructurent en licenciant pour accroitre toujours plus leurs bénéfices.
La phase de négociations du plan de licenciement arrive à terme dans 3 semaines. Pour contrer le mauvais coup, les travailleurs du site ont commencé à relever la tête. Ils étaient près de 250 à débrayer mercredi midi à l’appel de la CGT. Un nouveau rassemblement devrait avoir lieu la semaine prochaine, même jour, même heure. Pour les appuyer, la CGT de l’entreprise initie un comité de défense de Latécoère qui vise à associer la population à leur combat de sauvegarde de l’emploi.
Le NPA 31 est solidaire des travailleurs en lutte contre les licenciements et contre le démantèlement de leur outil de travail. Latécoère rejoint la longue liste d’entreprises qui ferment ou licencient en cette rentrée : SFR, Alstom, Philips, Intel,…
Le NPA 31 exige l’interdiction des licenciements et la nationalisation immédiate sans indemnité ni rachat du groupe Latécoère (et des autres entreprises qui licencient) sous le contrôle des salariés et de leurs organisations.
Toulouse, le 16 septembre 2016