Par un mail daté du 19 avril, la mairie de Toulouse s’est adressée au NPA 31 pour nous dire que nous serions tenus responsables des dégradations qui pourraient avoir lieu lors de la manifestation appelée ce dimanche 21 avril par un large collectif d’opposants au projet d’autoroute entre Castres et Toulouse. A ce titre, la mairie menace de nous facturer "toute dégradation de l’espace public causée par cette manifestation". D’autres organisations signataires ont reçu le même message.
A quoi joue Jean-Luc Moudenc ?
Le maire de Toulouse n’ignore pas la loi. La responsabilité d’actes délictueux ne peut incomber qu’à ceux qui les commettent et les organisations qui appellent à une manifestation déclarée ne sont pas tenues de faire la police en son sein.
Le NPA n’a pas prévu de commettre de telles dégradations. Nous ne pensons pas que cette tactique permette de faire gagner nos mobilisations. Néanmoins, nous ne nous opposons pas aux groupes qui font un autre choix.
Mais là n’est pas la question. Par cette intimidation, la mairie et Jean-Luc Moudenc se positionnent dans le débat public comme d’ardents défenseurs du projet d’autoroute entre Castres et Toulouse. Pour aider leurs amis, de Pierre Fabre à Atosca, en passant par Macron ou Carole Delga, ils participent d’une répression sans précédent des luttes environnementales. La semaine dernière, c’était 17 militants, dont deux du NPA , qui ont été mis en garde à vue suite à une action symbolique contre le bétonneur Lafarge.
L’autre objectif est de diviser le mouvement entre des groupes qui auraient choisi des modes d’actions différents. Pour le NPA, les différentes tactiques qui cohabitent dans les luttes environnementales ne s’opposent pas. Ces luttes prennent soin d’organiser les temps et les espaces de mobilisation pour que le plus grand nombre puisse y participer. Dans ce cadre, l’objectif de la manifestation de samedi à laquelle le NPA appelle est bien de faire la démonstration du caractère massif de l’opposition à l’A69.
Ce projet d’autoroute, en plus d’être une catastrophe pour l’environnement, est un scandale social. La privatisation des portions à deux voies déjà existantes et le prix astronomique du futur péage démontre que cette autoroute a pour seule vocation de servir l’entreprise Pierre Fabre et ses amis, laissant de côté le plus grand nombre. Le NPA réaffirme que cette autoroute ne doit pas voir le jour et appelle la population à descendre massivement dans la rue dimanche à 14h en haut des allées Jean Jaurès.
Toulouse, le 19 avril 2014