La Voie Est Libre organisait une marche du 21 au 24 octobre de Verfeil à Castres pour s’opposer au démarrage du chantier de l’autoroute A69. Une marche qui a réuni des centaines de participantEs sur les 4 jours. Bravo au collectif pour leur organisation et leur ténacité !

Nous étions ce samedi 22 Octobre à gambader à travers champs et routes, et surtout à signifier notre refus de ce projet écocide d’un autre temps. Tout comme nous avions participé le 17 avril 2021 au précédent rassemblement sur la commune de Teulat qui avait réuni des centaines d’opposantEs. La prochaine fois encore, nous serons là !

Nous n’avons rien à attendre de Macron et du gouvernement Borne. Aveugles à l’urgence environnementale, sourds aux conséquences sociales de la crise économique, ils vont continuer à s’aplatir devant les intérêts des grands groupes industriels, ils vont continuer à soutenir de grands projets inutiles et nocifs.

Mais les autres ? Où sont-ils les éluEs de la majorité PS-PC de la région Occitanie, les éluEs des majorités du Tarn et de la Haute-Garonne ?
Iels disent se battre contre la vie chère et acceptent ce projet antisocial qui va peser sur le budget des automobilistes (12 à 15€ de péage pour un A/R).
Iels prétendent défendre l’environnement et soutiennent l’artificialisation de près de 500 ha de terres agricoles et les menaces sur une réserve ornithologique.
Iels veulent la sobriété énergétique et encouragent le développement du trafic routier, plus rapide, plus dense et plus énergivore !
Le rapport de l’Autorité environnementale du 6 Octobre à propos du projet est sans détours « Ce projet routier, initié il y a plusieurs décennies, apparaît anachronique au regard des enjeux et ambitions actuels de sobriété, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de la pollution de l’air, d’arrêt de l’érosion de la biodiversité et de l’artificialisation du territoire et d’évolution des pratiques de mobilité. »

Rappelons au passage que les autoroutes et le système de concession délégué par l’État en font l’un des secteurs économiques le plus rentable. À tel point que le Sénat parle de rentabilité « hors normes », c’est pour dire …. Concessions, dont les accords avec l’État, ont permis au fil du temps aux entreprises d’augmenter les tarifs et de prolonger la durée des contrats continuellement dès lors qu’elles investissent de l’argent pour entretenir l’infrastructure. Ce qui n’était pas prévu, du moins connu dans les contrats initiaux de concessions. Enfin, les tarifs des péages augmentent bien au-delà des sommes d’investissement. Autrement dit, c’est un puits à profit sans fin.

Trêve d’hypocrisie, des solutions existent : l’amélioration de la nationale défendue par l’association, le développement des transports en commun, bus et train gratuit pour les personnes ainsi que le fret pour les marchandises afin de réduire sensiblement le nombre de camions sur route. Il faut cependant étendre les lieux de desserte et la fréquence de ces bus et trains, donc embaucher du personnel dans des conditions de travail et de rémunération pleinement satisfaisantes. Des sous et des outils il y en a pour y parvenir, mobilisable sans se casser la tête : augmentation de la fiscalité « transport » des entreprises, fin des concessions autoroutières, fin de la subvention aux aéroports, fin du kérosène non taxé, fin des « péages ferroviaires » pour les personnes car ils font sensiblement augmenter le prix des billets.

On pourrait même évoquer la baisse et le plafonnement des loyers urgent et nécessaire tant il pèse sur les ménages, est injuste et pousse à habiter toujours plus loin de son lieu de travail souvent situé en zone urbaine, notamment à Toulouse et Castres… au lieu de construire des lieux de vie et de travail proche des localités.

Le NPA 31 appelle l’ensemble des soutiens, associatifs, politiques, syndicaux et éluEs soutenant la lutte à tout faire pour empêcher ce projet nocif qui nuit à notre avenir.
Le NPA 31 soutient les initiatives du collectif « la voie est libre » et tous les moyens d’action nécessaires pour empêcher le démarrage des travaux.

Le site du collectif de lutte : https://www.lvel.fr/