Le second volet du dernier rapport du GIEC tombé ce 28 février est sans détour : Les conséquences sociales et sanitaires sont déjà dramatiques, mais les projections sont encore plus inquiétantes que prévues. Pour autant, en France, on ne peut pas dire que le gouvernement ait été aux abonnéEs absentEs, de même que les régions ou les départements, qu’elles soient de droite ou qu’elles osent encore se prétendre de gauche, comme en Occitanie avec à sa tête la très macroniste Carole Delga.
Leur présence est donc ces dernières années notoires sur le terrain de l’écologie mais dans le mauvais sens du terme. Soutiens aux multinationales les plus polluantes, autorisation de réintroduction de pesticides « tueurs d’abeilles » pourtant interdits, appuis à l’accaparation de l’eau pour quelques grands propriétaires de l’agriculture intensive, déclaration d’utilité publique de nombreux projets inutiles et imposés comme l’autoroute Toulouse-Castres, projet d’un autre âge. La liste est bien longue.
Mais si les alertes environnementales sont nombreuses, c’est la question de la guerre en Ukraine qui occupe toute l’actualité. Une guerre impérialiste nourrissant en particulier les projets d’expansion de Vladimir Poutine. On pourrait regretter cet éclipsement écologique mais c’est au contraire une occasion centrale de dénoncer le « coût environnemental » des guerres. L’industrie militaire est un secteur très émetteur de gaz à effet de serre. Sols détruits, eaux polluées, biodiversité agressée. Les destructions et pollutions causées se déclarent sur de vastes surfaces et sur des décennies, le Laos par exemple est encore miné de milliers de bombes datant de la guerre du Viêt Nam explosant régulièrement ou encore en Bosnie-Herzégovine.
Mais le pire est certainement le risque nucléaire. On ne sait déjà que faire des déchets issus des centrales, des accidents majeurs ont déjà eux lieux à Tchernobyl ou Fukushima et voilà qu’un obus russe est tombé en ce début de mois de mars 2022 sur la centrale ukrainienne Zaporijia qui à priori n’aurait pas entraîner de dégâts majeurs au moment où sont écrit ces lignes. Centrales nucléaires ukrainiennes qui sont d’ailleurs en mauvais ou très mauvais état et vieillissante. Mais l’évolution de la guerre, laisse demeurer le risque de nouvelles salves d’obus sur ce type de zone et ne permet pas d’affirmer que la continuité du refroidissement des centrales puisse être assurer à moyen termes. Aussi le pire n’est pas écarté et reste à craindre. Quant aux puissances possédant des armes atomiques, elles font montées l’escalade en (ré)évoquant à demi-mots leur existence ces derniers jours. La France quand a elle est un des pays les plus nucléarisé au monde et l’emballement pourrait être désastreux si une guerre venait à se déclarer sur son sol et à toucher ces installations. Clairement le nucléaire civil et militaire est à abandonner au plus vite et c’est une exigence à inclure dans le renouveau d’un mouvement international antiguerre. Lutter contre les guerres, et à fortiori contre les guerres impérialistes, c’est lutter pour la planète.
L’industrie toulousaine de par son industrie aéronautique et militaire en particulier a une forte responsabilité dans la catastrophe environnementale en cours. L’injustice est double puisqu’au-delà d’en subir les conséquences sans en être responsables, les plus précaires se voient depuis ce mois de mars interdire l’utilisation de leur véhicule avec l’instauration de la nouvelle zone à faibles émissions (ZFE). Alors même que ces personnes sont globalement contraintes d’utiliser leur véhicule pour se rendre au travail. Alors même que la métropole et Moudenc (son président) sont directement en soutient du développement des infrastructures routières avec par exemple l’autoroute Toulouse-Castres, et soutiennent pleinement le type de développement ayant conduit à la situation que l’on connait, sans réellement proposer de solution alternative à la population.
Le NPA à l’initiative de sa commission écologie locale a décidé de participer à cette manifestation. Nous tracterons toute la semaine pour y appeler. Cependant l’objectif phare mis en avant (parmi d’autres) par le cadre global qui en est à l’initiative est de notre avis trop fébrile, voire une impasse puisqu’il appelle les candidatEs à l’élection présidentielle à se saisir des questions environnementales.
Choix a donc était fait de notre part d’appeler sur nos propres mots d’ordres, c’est-à-dire anticapitaliste, de rupture avec le système, antinucléaire et radicalement écologiques et sociaux !