Dans le cadre de la loi contre un prétendu séparatisme devenue loi « confortant les principes républicains », le Sénat vient de voter l’interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, l’interdiction du burkini dans les piscines et espaces de baignade publics ainsi que l’interdiction de port de signes religieux pour les mineures
dans l’espace public. Ce projet de loi aux relents nauséabonds et xénophobes cible la population musulmane ou supposée l’être.
Le gouvernement, l’Assemblée Nationale et le Sénat continuent d’accuser et d’instrumentaliser l’islam, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations pour les personnes musulmanes – notamment pour les femmes – faisant d’elles des ennemies de l’intérieur.
Les conséquences de ce climat politique ne se font pas attendre et autorisent certains groupes d’extrême droite à agir en toute impunité :
• Des tags antimusulmans découverts dimanche 11 avril sur les murs du centre cultuel et culturel Avicenne de Rennes à deux jours du ramadan.
• A Nantes la porte d’une mosquée a été incendiée dans la nuits du 8 au 9 avril.
• Un homme de 24 ans se réclamant des idées néonazies a été mis en examen le 9 avril pour avoir menacé de s’en prendre à la mosquée du Mans.
En pleine surenchère liberticide, le projet de loi « séparatisme » entérine les menaces sur la liberté d’association, illustrées par la dissolution arbitraire du Collectif Contre l’Islamophobie en France, au mois de décembre, ou plus récemment, par la campagne pour la dissolution de l’UNEF, pour avoir organisé en son sein des réunions non mixtes.
Il faut réagir pour dire stop à l’islamophobie et exiger le retrait de la loi « séparatisme ». Et vite, avant que le point de non-retour ne soit atteint !
Premiers signataires : ATTAC 31, CGT Educ’action31, Collectif Palestine Vaincra, Nouveau Parti Anticapitaliste 31, Parti Ouvrier Indépendant 31,...