Ce samedi 19 mars, journée de mobilisation contre le racisme, il n’y aura pas de manifestation unitaire, faute d’un cadre d’élaboration commun à l’ensemble des organisations et collectifs, et nous le regrettons. Cependant plusieurs initiatives existent :
– Une rencontre pour l’accueil des réfugié·e·s avec projection du film La Brigade à l’Utopia Tournefeuille à partir de 12h
– Une manifestation contre le racisme et les violences policière et pénitentiaires à Empalot à 14h
L’appel lancé par la Campagne Antiracisme et Solidarité à l’occasion des manifestations du 18 décembre dernier résonne encore plus fort aujourd’hui avec la guerre en Ukraine. Comme pour le Soudan, la Lybie ou l’Afghanistan, la solidarité populaire qui s’exprime sur l’Ukraine nie tous les discours dominants racistes et nationalistes. L’élan populaire en faveur de l’accueil de tou·te·s les réfugié·e·s reste vivace. Pour preuve à Toulouse, la solidarité organisée sans relâche dans les écoles, par les travailleurs·ses de l’éducation et leurs syndicats ainsi que les associations et collectifs de parents d’élèves, au sein de RESF notamment, le soutien massif aux jeunes mineurs isolés lors du rassemblement du 4 février appelé par AutonoMIE, la réussite des initiatives menées dans le cadre de la campagne antiracisme et solidarité, dont la dynamique a été lancée par la manifestation unitaire du 18 décembre.
Le gouvernement s’organise pour accueillir 100 000 réfugié·e·s d’Ukraine avec une carte renouvelable, la scolarisation immédiate des enfants, le droit au logement, à la santé, au travail ? C’est donc possible ! C’était donc déjà possible hier pour éviter les milliers de mort·e·s aux frontières. Rien ne justifie donc que ce ne soit possible dès maintenant pour les Malien·ne·s, les Soudanai·se·s, les Afgan·ne·s, les Tunisien·ne·s… Rien ne justifie les centres de rétention ni la répression.
Rien ne justifie… sinon l’hypocrisie raciste, cette autre face du nationalisme et de l’impérialisme. Là où nous avons besoin de plus de solidarité internationale, de plus de justice, la France et l’Union européenne ne cessent de renforcer leurs murs et la militarisation de leurs Etats.
Ce qui se passe autour de l’Ukraine est une accélération d’ingrédients qui étaient déjà présents, une dangereuse escalade. Escalade vers plus de militarisme, plus de nationalisme et de racisme, moins de libertés et plus d’inégalités.
En face, démontrons qu’il existe une autre voie, à creuser, à construire, celle de la solidarité, solidarité de classe, solidarité internationale, contre le racisme. Une voie à faire vivre dans tous nos quartiers, dans nos lieux de vie et de travail. Au niveau national, plus de 400 organisations, collectifs, réseaux ont signé l’appel.