Amiens était plus coutumier du passage de Macron ou de Le Pen dans la région, pour séjourner au Touquet ou rencontrer le MEDEF dans une brasserie de la ville que pour leur intérêt porté aux ouvriers-es et aux luttes sociales.
Pour le NPA leur présence à Amiens est seulement due à la mobilisation des salariés-es qui ont durci leur mouvement depuis le début de la semaine, attiré l’attention médiatique et ainsi forcé les candidats à se positionner sur leur situation. Rappelons que les deux finalistes sont de la région et n’avaient pour autant pas vraiment fait état de la lutte des whirlpool/Prima jusqu’à présent, ayant même ignoré leur appel du 18 Avril.
Pour le NPA Le Pen et Macron sont deux réponses politiques d’un système capitaliste en crise. Macron en développant au gouvernement et dans son programme plus de flexibilité pour les entreprises, plus de précarité et d’exploitation pour les salariés-es ; Le Pen candidate de l’extrême droite en attisant les haines, en divisant les classes populaires et en promouvant un capitalisme national qui exploitera pareillement les salariés-es.
Avec Macron, pas de mystère, le zélé serviteur des banques et du pouvoir qui veut devenir président, ment aux salariés. Il prétend que le ministère refusera l’homologation du PSE, alors qu’ il a lui même créé les lois permettant un contrôle minimale de l’administration, il est de plus parfaitement au courant de la situation de l’amiénois étant venu il y a quasi un an tout juste parler de revitalisation économique avant de lancer « En Marche ».
Mais Le Pen a tous les culots, elle la millionnaire par héritage, spécialiste de détournements de fonds publics européens et nationaux et qui se réfugie derrière son "immunité parlementaire" pour échapper à la justice qui lui demande des comptes vient à Amiens se présenter en "candidate du peuple".
Mais derrière son discours prétendument social, son programme montre clairement sa préoccupation pour les patrons : baisses des impôts, des « charges », attaques contre les représentants du personnel. Pas la moindre proposition sur une hausse des salaires, pourtant la préoccupation majeure des classes populaires. Elle est même contre la revalorisation du SMIC, défendant ainsi le patronat français contre les travailleurs-es. Son discours rance sur la volonté de défendre les intérêts des "travailleurs français" contre les étrangers, n’est qu’un habillage du vieux discours raciste, pour nous faire croire que nos adversaires seraient d’autres exploités et pas les patrons quelle que soit leur nationalité. C’est un poison que le NPA a toujours combattu et combattra toujours.
C’est plus que jamais par eux mêmes et avec le soutien de la population que les salariés-es de Whirlpool et de Prima pourront conserver leurs emplois, comme les ouvriers de chez Ford à Blanquefort, des ex-Elephant à Géménos, des Good Year, en intensifiant le rapport de force.
Le NPA est disponible pour construire un soutien unitaire à leur lutte sans ambiguïté vis à vis de l’extrême droite et du social-libéralisme.
Montreuil, le 27 avril 2017