Macron, Blanquer,
L’élection de Macron annonce une politique de combat contre l’ensemble des travailleurSEs. Le démantèlement du code du travail va s’accélérer. Ce que Macron présente comme nouveau et moderne, c’est en fait faire tourner à l’envers la roue du progrès social !
Blanquer : la droite réactionnaire à l’éducation nationale.
Le nouveau ministre de l’Education nationale J.M. Blanquer a passé le quinquennat Sarkozy dans les hautes sphères du ministère de l’éducation nationale. A son actif en tant que numéro 2 du ministère entre 2009 et 2012, il compte des dizaines de milliers de postes supprimés et la réforme Chatel instaurant un lycée à deux vitesses.
Une école de classe, élitiste et au service du patronat.
Blanquer défend une version réactionnaire de l’école selon laquelle les enfants ne sont pas tous capables. Il serait donc pour lui inutile de mettre des moyens pour les amener touTEs à un niveau de culture commune élevé. En effet, la diminution annoncée des effectifs en CP et CE1 dans quelques écoles REP + devra se faire au détriment des autres dispositifs pédagogiques. En parallèle, l’austérité budgétaire, le renforcement de l’autonomie des établissements, le soutien au marché privé de l’éducation, ne peuvent que creuser les inégalités sociales. En toute cohérence le ministre défend la « hiérarchisation » des parcours scolaires et l’orientation des enfants de plus en plus tôt. Et pour plus d’efficacité les LEP seraient transférés aux régions pour répondre au plus près aux besoins économiques locaux. Cette vision rétrograde de l’école n’est pas sans rappeler celle ce que l’on connaissait au début du 20e siècle, où l’école des « « notables » s’opposait à l’école du « peuple », qui ne bénéficiait que d’une instruction limitée.
Mise au pas des personnels et des élèves.
Dans son dernier livre, Blanquer détourne la question des conditions de travail et d’étude en mettant en avant le thème de l’autorité des enseignantEs. Et comme pour éduquer à l’obéissance, il faut être obéissantE soit-même, il faudrait renforcer le pouvoir des chefs d’établissement (et ce dès l’école) conçus comme des managers, y compris sur les questions pédagogiques puisqu’il est question de fusion des corps d’inspection et de direction.
Enfin, évidemment le ministre est un fervent défenseur de la propagande du récit national, de l’amour de la patrie et des « grands hommes ».
Battons-nous pour une école au service de l’émancipation sociale de touTEs !
Il est plus que jamais urgent de prendre dans les caisses des capitalistes pour créer immédiatement 150 000 postes, titulariser touTEs les précaires, limiter les effectifs à 24 élèves par classes, 20 dans l’éducation prioritaire, tout en abaissant le temps de travail de tous les salariés, et en augmentant de 300 euros net les salaires.
Il faut également assurer la gratuité totale (voyages et sorties scolaires, cantine, fournitures et manuels) et construire une école polytechnique qui vise l’émancipation à travers une formation intellectuelle, manuelle et technique pour touTEs, de 2 à 18 ans, sans hiérarchisation, orientation ni sélection.
Toulouse, le 30 mai 2017