Mardi 17 mai - 11h30 - Métro Jeanne d’Arc
Jeudi 19 mai - 14h30 - Place Arnaud Bernard
Alors que l’immense majorité de la population est opposée à la Loi travail, Hollande et Valls ont décidé de passer en force, en recourant à l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter la loi travail sans vote. La plupart des députés « frondeurs » et écologistes ont choisi de laisser passer le texte plutôt que de voter la motion de censure et la démission du gouvernement au prétexte de ne pas mêler leurs voix à celles de la droite.
Mais la partie n’est pas finie ! Le texte est loin d’être définitivement adopté car il doit maintenant être examiné par le Sénat, où la droite va jouer la surenchère, avant de revenir devant l’Assemblée.
Nous pouvons encore gagner. En 2006, le gouvernement De Villepin avait retiré le Contrat Première Embauche alors que le projet avait été définitivement adopté et après avoir utilisé le 49-3. Tout dépend du niveau de la mobilisation, du nombre de salariés et de jeunes qui descendront dans la rue et feront grève.
Il utilise la violence policière pour diviser, réprimer, les manifestantEs.Il criminalise les opposantEs en les poursuivant et les condamnant à de lourdes peines.
Faute d’avoir convaincu ses propres parlementaires, il se livre au chantage : soit la loi travail, soit la censure. Ce gouvernement n’est plus légitime ni pour la population ni dans sa propre majorité. Il doit dégager par tous les moyens nécessaires !
L’enjeu des jours prochains est clair : renvoyer comme un boomerang à Hollande et Valls leur acharnement à passer en force en utilisant à la fois les mécanismes antidémocratiques de la Vème République et la violence policière. Dans la foulée de l’État d’urgence, ils pensaient pouvoir tout se permettre. Ça ne passe pas. Le gouvernement est aujourd’hui en mauvaise posture, le PS est dans une crise profonde. Cela offre au mouvement social, la possibilité de gagner, d’enregistrer ce dont il a le plus besoin : une victoire, enfin !
La semaine qui vient sera en effet décisive avec l’entrée en grève des cheminots et l’appel à la grève reconductible dans les raffineries. C’est ce qui manquait au mouvement : des grèves dures dans des secteurs stratégiques, capables de taper le patronat au porte-monnaie et d’accentuer la pression sur le gouvernement. Mais aucun secteur ne pourra gagner s’il est isolé. Pour toutes celles et ceux qui refusent la loi travail, salariéEs, précaires, chômeurs/euses, lycéenNEs et étudiantEs, c’est le moment d’y aller toutes et tous ensemble.
Les journées de grève appelées par l’intersyndicale les 17 et 19 mai doivent permettre de commencer à bloquer le pays pour censurer le gouvernement et sa loi. Dans la foulée occupons les places, débattons pour décider ensemble des suites de la mobilisation pour construire un mouvement d’ensemble, une grève générale pour en finir avec la loi El Khomri, ce gouvernement et leur monde.