Un observateur en gilet jaune et bleu, de l’Observatoire des Pratiques Policières (OPP) dont la mission de surveillance des manifestations a été déclarée en préfecture, a été blessé lors de la manifestation des Gilets Jaunes de samedi 2 février. Une sous-préfète ose affirmer qu’il est impossible d’établir un « lien entre la blessure et l’action des forces de l’ordre ».
Or les observatrices et les observateurs de l’OPP ont observé plusieurs tirs tendus de grenades lacrymogènes lors de cette manifestation et le type de blessure de l’observateur conduit à privilégier l’hypothèse d’un impact de grenade lacrymogène.
Une police qui n’aime pas être observée
Plusieurs incidents lors de précédentes manifestations montrent que les policiers tolèrent mal la présence de l’OPP : certainEs ont été menacéEs et refouléEs, ou aveugléEs par une lampe stroboscopique.
Le NPA 31 apporte tout son soutien à l’OPP, dont la présence a permis de limiter un peu la violence des forces de police, et en particulier de la BAC, à l’égard des manifestantEs. Il réitère sa demande d’interdiction des armes « à létalité réduite » (LBD et grenades de désencerclement GLI F4) qui ne cessent de mutiler des manifestantEs. Il dénonce plus largement un gouvernement qui ne sait répondre que par la répression aux revendications légitimes des Gilets Jaunes, avec l’espoir de faire cesser les manifestations en développant la peur tant chez les manifestantEs que chez celles et ceux susceptibles de témoigner des violences policières.
NPA 31, le 6 février 2019