Jeudi 19 novembre, plus de 350 militantEs se sont réuniEs à Toulouse pour un meeting organisé par sept organisations de gauche opposées aux ordonnances et à la politique du gouvernement. Après avoir donné la parole à des représentants de la CGT, de la FSU et du DAL, se sont succédés les porte-parole locaux ou nationaux d’EELV, d’Ensemble, du GDS (le courant de Gérard Filoche), du M1717 (la nouvelle organisation de Benoît Hamon), du NPA, DU PG et du PCF.
Dans une situation de difficultés pour le mouvement social à faire vivre la contestation dans la rue et dans la grève contre la casse du code du travail, cette initiative a permis de faire un bilan d’étape et de discuter de la suite. Pour Cédric Caubère (CGT), Bernard Dedeban (FSU), Myriam Martin (Ensemble), Frédéric Boccara (PCF) ou Philippe Poutou (NPA), il faut faire converger la gauche politique et les organisations syndicales pour imposer une défaite à Macron et à son gouvernement.
L’ensemble des organisations présentes ont clairement affirmé la dangerosité des politiques de Macron pour les couches populaires, la précarisation croissante des salariés dans les entreprises. Ils ont dénoncé les cadeaux grandissants pour les actionnaires et le patronat sur le dos de la population et des travailleurs/euses.
Au-delà de l’unité nécessaire pour résister et mettre en échec l’offensive de Macron, une telle rencontre entre organisations permet également d’échanger sur le fond et la stratégie afin de tenter de trouver une issue.
Pour Philippe Poutou, ex-candidat à la présidentielle pour le NPA, « Il y a un ras-le-bol de ces manifestations sans liens les unes avec les autres et de voir le mouvement syndical et politique faire leur vie chacun de leur côté. Ce meeting doit nous permettre de discuter de la mise en place d’un collectif unitaire qui regroupe tout le monde », permettant ainsi d’élaborer un plan d’action commun pour une opposition sociale au gouvernement. Il a également exprimé que ce ne sont pas quelques dizaines de députés d’opposition à l’assemblée qui vont mettre en échec Macron. S’ils peuvent être au mieux des « porte-parole du mouvement », il a réaffirmé que « la véritable opposition est dans la rue ».
Jean-Christophe Sellin (PG) a quant à lui appelé à construire une marche nationale sur Paris reprenant ainsi la proposition de Mélenchon formulée le 23 septembre à « manifester à un million sur les Champs Elysées ». Pourquoi pas, mais la question qui restera déterminante est bien celle « des grèves dans les entreprises et des manifestations dans la rue » comme l’a clairement affirmé Cédric Caubère.
Ce meeting est une première dans une grande ville, réunissant la gauche politique et sociale qui veut en découdre avec le gouvernement. TouTEs les participantEs ont appeléEs de leurs vœux à la multiplication de ce type de cadres au niveau local comme national. Ils se réuniront début novembre pour discuter des suites de la démarche unitaire.