A Toulouse, les personnels de l’hôpital sont en train de démontrer que la grève est possible dans un secteur où les assignations dans certains services rendent compliqué l’exercice de ce droit fondamental.
Depuis 60 jours, les agents du 801 (transport de sang/prélèvement) sont en grève pour leurs conditions de travail. Depuis 10 jours, ce sont les personnels soignants de la Villa Ancely (pédopsychiatrie adolescents) qui se battent pour l’embauche de personnels supplémentaires. Enfin, depuis hier, deux nouveaux services d’hospitalisation de jour en pédopsychiatrie ont rejoint le mouvement pour leurs conditions de travail également.
En appliquant strictement la législation sur les assignations, les personnels de la Villa Ancely et la CGT mettent la direction en difficulté les empêchant d’assigner à temps les agents. La grève est ainsi totale sur le service. De façon illégale, la direction du CHU remplace les agents grévistes par des agents d’autres services… eux-mêmes remplacés par des intérimaires !
La force de ces mobilisations réside dans le fait que les luttes de différents services convergent aux côtés d’une intersyndicale CGT-SUD. Les agents en lutte bloquent l’entrée de l’Hôtel Dieu (siège de la direction du CHU) tous les matins depuis 3 jours et tiennent un piquet de grève de 7h à 13h sur lequel les soutiens peuvent se rendre.
Pour l’instant la direction de l’hôpital reste campée sur ses positions et n’hésite pas à mentir sur la réalité du nombre de postes dans chaque service. Mais le rapport de force se développe chaque jour de façon croissante en faveur des agents mobilisés. Aujourd’hui ce sont 4 services qui convergent, demain cela pourrait être tout l’hôpital pour exiger du gouvernement un plan d’embauche massive dans la santé et des moyens supplémentaires. Ainsi les agents pourraient enfin travailler dans des conditions acceptables et les soins pour les usagers cesseraient de se dégrader.
Pour soutenir les grévistes, participez à la caisse de grève en ligne !