Article La dépêche du midi - 15 avril 2015
Interdit de réunion par Jean-Luc Moudenc, qui avait refusé le 31 mars dernier de lui ouvrir la salle Barcelone en vue de la réception de Farid Esack, président de BDS Afrique du Sud, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) n’entend pas en rester là. Réuni hier au siège toulousain de la Ligue des droits de l’Homme, le NPA, entouré de soutiens associatifs, syndicaux et politiques, a annoncé son intention de saisir la justice administrative.
« Nous avons réfléchi quelle riposte adopter contre l’interdiction qui nous était faite par M. Moudenc de nous exprimer, alors que ce même M. Moudenc se disait « Charlie » deux mois et demi auparavant », indique Pauline Salingue, du NPA 31. « Oui, enchaîne Myriam Martin, au nom du groupe politique Ensemble, on assiste à une criminalisation inquiétante du mouvement social et syndical. La riposte doit être à la fois large et unitaire. Et la moindre des choses serait que Jean-Luc Moudenc s’explique. »
Le 31 mars dernier, le maire de Toulouse, pour justifier son interdiction, avait avancé que l’association BDS (boycott désinvestissement sanctions) prônait « la discrimination à l’égard de personnes de confession juive et produits commerciaux associés à la religion juive et à l’État d’Israël », et que cette situation était susceptible « d’engendrer des troubles à l’ordre public ». Ce que le NPA conteste depuis toujours, lui qui envisage de porter plainte pour diffamation contre Jean-Luc Moudenc. Le maire de Toulouse que nous avons tenté de joindre en vain hier afin de mieux cerner sa position.
X.H.