C’est avec une attention toute particulière que nous, associations, collectifs et citoyens attentifs aux droits, suivons les conditions d’accueil des personnes hébergées dans les C.A.D.A. ou C.A.O. dont certaines sont soutenues par nos associations. Regrettant l’impossibilité des demandeurs d’asile à se déplacer hors de leur centre d’accueil, nous nous adressons à vous, ainsi qu’à votre majorité, pour agir dans le domaine des politiques de transport afin de lutter contre l’isolement et la précarité de ce public.
Les personnes et les collectifs de réfugiés en C.A.D.A. et C.A.O., que nos associations soutiennent, rencontrent en effet des difficultés de déplacement aux conséquences lourdes sur le plan financier, médical, social mais aussi concernant leur intégration au sein de la société française.
Bien que percevant l’A.D.A. (6,80 euros par jour pour une personne seule), les réfugiés ne sont pas en mesure de se nourrir, se vêtir et de pouvoir utiliser les transports en commun pour se déplacer (train, autocar et bus).
L’emplacement de certains centres d’accueil en milieu rural, n’est pas propice à l’intégration des réfugiés dans notre société. En effet, les communes accueillant ces nouveaux centres ne sont pas en mesure de proposer des formations d’apprentissage ou des cours de français. Sans parler du manque d’animation sociale et culturelle.
De plus, certaines de ces communes sont excentrées. Nous pouvons par exemple citer le CADA de Saint-Martory. Au sein de ce village, très peu de commerces perdurent : deux cafés, et une supérette, où les réfugiés ne peuvent se rendre faute de moyens économiques.
Cela nous permet d’insister sur le fait que pouvoir se déplacer sans contraintes quand on est demandeur d’asile est crucial. Être loger en C.A.D.A. ou C.A.O. ne signifie pas la fin des problèmes pour ces personnes aux multiples fragilités.
Être logé en C.A.D.A. ou C.A.O., ce n’est pas la fin des démarches administratives. Pour des raisons pratiques, telle que la présence concentrée des institutions et des associations au sein des grandes villes, les réfugiés sont amenés à se déplacer. Pour avoir accès aux prestations sociales et médicales que leur garantit le droit national, pour pouvoir progresser en français, concourir à des formations ; pour tout simplement accomplir la volonté de personnes qui ne demandent qu’à s’intégrer, l’accès à une grande ville est nécessaire.
C’est en mettant à l’ordre du jour la délivrance d’un titre de transport adapté que notre région Occitanie, terre historique d’accueil aux versants multiculturels indéniables, continuerait de se démarquer et de défendre nos valeurs d’égalité et de liberté.
La gratuité semble nécessaire pour un public dont les ressources financières sont limitées mais le besoin de circulation est évident tout comme leurs revendications concernant :
– Une prestation supplémentaire de 100 euros par mois pour avoir accès aux produits hygiénique et vestimentaires.
– La mise en place de réseaux et de prix réduits avec les associations socio-culturelles et sportives des villes où se trouvent les demandeurs d’asile.
Les associations et collectifs demandant la gratuité : Amnesty Internationale Midi Pyrénées, CAAT (Collectif Accueil Avec Toit),CEDIS (Collectif d’entraide et d’innovation sociale), CIMADE 31 (Comité inter mouvements auprès des évacués), CIP MP (Coordination des Intermittents et Précaires),Cercle des voisins du centre de rétention administrative, Collectif de soutien aux réfugiés Syriens, Collectif d’habitants solidaires des CADA (Cahors et St Martory), DAL 31 Droit au Logement, DDC 31 (Droit de Cité), EELV Toulouse (Europe Ecologie Les Verts Toulouse), Ensemble 31, Le CRI, LDH Toulouse (Ligue des Droits de l’Homme), FSU31 (Fédération Syndical Unitaire), MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, NPA 31 (Nouveau Parti Anticapitaliste), PG 31 (Parti de Gauche), RESF 31&81 (Réseau Education Sans Frontières), SUD RAIL (solidaires, unitaires, démocratiques), UPT (Université Populaire Toulouse) Union Syndicale SOLIDAIRE 31