Le 3 mai 2016 - Correspondant
Dès 7h30 ce matin, plusieurs dizaines de militantEs de Nuit Debout ont organisé une opération « métro gratuit » aux Arènes pour informer la population de la lutte en cours pour le retrait du projet de loi « travail »… et de son monde.
A midi, environ 500 syndicalistes (CGT, Solidaires, FSU), étudiantEs et lycéen-ne-s se sont rassemblés devant la permanence de la députée Lemorton (PS) qui s’est positionnée publiquement pour le retrait du projet de loi. A cette occasion, Cédric Caubère, secrétaire général de l’union départementale CGT 31, a annoncé les prochaines journées de mobilisation. Le jeudi 12 mai, grève nationale interprofessionnelle et le mardi 17 mai, blocage de Toulouse.
Le rassemblement s’est ensuite transformé en manifestation. Jeunes et syndicalistes ont rejoint le rassemblement organisé par l’intersyndicale du Conseil Départemental qui se bat pour le rétablissement des aides sociales pour les jeunes majeurs isolés que la majorité PS-MEDEF ont supprimé il y a quinze jour.
Dans le même temps, c’était la grève à l’hôpital. Près de 300 agents sont passés sur les piquets de grève de Purpan et de Rangueil. A Purpan, les grévistes en colère ont partiellement bloqué la circulation du tramway. Face au mépris de la direction et à la dégradation des conditions de travail, le mouvement se durcit dans la santé !
Était également prévu un rassemblement contre la loi travail sur l’université du Mirail où Carole Delga (présidente de région, PS) et Jean-Luc Moudenc (maire de Toulouse, LR) devait inaugurer un nouveau bâtiment Vinci sur le campus. Face à la mobilisation, nos courageux élus ont préféré annuler leur venue sur l’université…
Enfin, à 18h30, le DAL, la CIP-MP et Nuit Debout ont prévu une nouvelle action surprise… Compte-rendu à suivre !
Côtés perspectives, deux journées d’actions et de grève interprofessionnelle sont prévues les 12 et 17 mai. A la SNCF, les cheminot-e-s seront en grève contre le décret socle (déclinaison de la loi travail à la SNCF) le 10 mai et un départ en reconductible se discute à partir du 18 mai.
La mobilisation peut maintenant trouver un second souffle. Ces dates doivent être utilisées pour massifier le nombre de collègues qui entrent dans l’action. Pour gagner, un enchaînement de journées éloignées les unes des autres ne suffira pas. Et pourquoi ne pas faire 3 jours de grèves d’affilé à partir du 17 mai, dans tous les secteurs ?
Alors que le gouvernement à bout de souffle utilise la matraque, la répression policière et judiciaire contre le mouvement, qu’il s’apprête à utiliser le 49-3 pour passer en force à l’assemblée, l’heure est plus que jamais à la construction d’un mouvement de grève reconductible, d’une grève générale, jusqu’au retrait de la loi « travail »... et de son monde !